Il semble bien que l’Armée Française ait du mal avec son passé et une certaine nostalgie de ses pratiques coloniales, de la Guerre d’Algérie en particulier. Voir le Chapitre "Le Casoar" et le développé.
Après le témoignage dans le Journal Le Monde en juin 2000, puis dans le Journal l’Humanité, après la visite à la fête de l’Humanité de septembre 2000 de Louisette Ighilahriz une avalanche de témoignages se déclencha pour dénoncer la torture pendant la guerre d’Algérie. 12 personnalités vont lancer un appel aux plus hautes autorités de l’état pour que le France condamne ces crimes commis en son nom dans cette période.
En Avril 2004, l’association "La Saint-Cyrienne" regroupant les élèves et anciens élèves de la prestigieuse école de Saint-Cyr diffusait dans sa revue trimestrielle un dossier "Torture, cas de conscience : le dilemme de deux immoralités". Il s’agit en fait d’un plaidoyer pour "justifier" que la France devrait se doter d’une législation légalisant la possibilité de pratiquer la torture en France.
Vous trouverez ce texte et les réactions qu’il a suscité.
Ce film de Costa-Gavras réalisé par Laurent Herbiet sorti en 2006, pose le cas de conscience d’un jeune officier confronté à la terrible responsabilité de prendre des décisions contraires à l’éthique humaniste, mais conformes aux lois.
Comment la responsabilité de la France a été engagée dans l’exportation de la torture dans le monde.
Presque quotidiennement, les médias évoquent ces pratiques d’un autre age. L’opinion publique mondiale n’admet plus l’impunité des tortionnaires, elle réclame leur condamnation. Mais trop souvent ce sont des comparses et non les responsables qui sont poursuivis. Le sinistre Pinochet est mort tranquillement dans son lit sans avoir été jugé pour sa responsabilité dans ce domaine.
Quelques repères de textes internationaux, quelques évolutions...
Le développement du débat, en France, à partir des années 2000/2001 a permis une prise de conscience de l’ensemble de la population française que notre pays avait eu une lourde responsabilité dans la généralisation de ces pratiques. Mais, bien qu’elles se révèlent au grand jour, en permanence, les plus hautes autorités politiques n’ont pas eu le courage de les condamner, d’être à la pointe d’un combat mondial contre ces horreurs, pire, le chef de l’Etat et son gouvernement font preuve d’un complaisant silence.
Le Pen a souvent cherché à camoufler son passé de tortionnaire, quand en 1956/57, il sévissait à la Villa Susini comme lieutenant dans le renseignement. Il est fier d’avoir été décoré pour ses "exploits" militaires en Algérie, justement dans cette villa au lourd symbole. Un film documentaire a été diffusé le 22 novembre sur France 2 qui révèlera au grand public les exactions qu’il a commises, certes amnistiées.
Adresse aux candidats aux élections présidentielles et législatives française (...)
Maurice Audin a été arrêté dans la nuit du 11 au 12 juin 1957, cela fait 60 (...)