Henri POUILLOT
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Des responsabilités graves face à l’Histoire
Article mis en ligne le 10 mai 2017
dernière modification le 28 mai 2017

par Henri POUILLOT
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Le 24 avril, je rappelais le terrible gâchis pour ces présidentielles

Le 30 mars, j’avais adressé une lettre ouverte à Jean-Luc Mélenchon. Hélas, le scénario prévisible s’est opéré !!!

Pourtant, malgré mes extrêmes réticences, au tout dernier moment (en allant au bureau de vote j’étais encore très hésitant) je me suis quand même décidé à voter JLM. En effet, j’espérais un peu que, peut-être, selon les sondages annoncés estimant un mouvement favorable à France Insoumise qui allait peut-être l’amener au second tour, je n’ai pas voulu prendre le risque d’une responsabilité de ne laisser que la droite se qualifier pour le second tour des présidentielles.

Le résultat est sans appel :
- en additionnant le total des voix de Jean-Luc Mélenchon, celui de Benoit Hamon et celui des électeurs qui ont voté Macron, de peur de voir le duo Fillon / Le Pen il est clair qu’un candidat de gauche aurait été qualifié, et donc très certainement élu au second tour.
- le refus obstiné de tout dialogue de Jean-Luc Mélenchon pour obtenir une candidature unique de (réelle) gauche a éliminé l’espoir de progrès social à court terme.

Quelle responsabilité face à l’histoire !!! Cet aveuglement, ce sectarisme resteront une trahison du mouvement populaire, aussi grave que le renoncement de la sociale-démocratie aux engagements pris.

Le 7 mai il n’y avait donc plus de choix, seul le bulletin Macron était possible, non pas pour un soutien, évidemment, mais pour éviter une catastrophe encore bien pire. Ouf !!! le danger principal est provisoirement passé.

Reste maintenant la phase capitale des élections législatives. Il est très peu probable que Macron obtienne une majorité absolue et il devra donc composer...Au vu des scores constatés le 23 avril, Il aurait encore été possible, de pourvoir obtenir une majorité de gauche au parlement, encore aurait-il fallu d’ici là un dialogue volontairement constructif entre les différentes composantes de réelle gauche pour offrir des perspectives optimistes. C’était le seul moyen efficace de combattre la politique de droite que Macron et ses alliés voudront mettre en œuvre.

Mais, hélas, trois fois hélas,... une nouvelle fois, cet appel à une union salutaire a été rejeté. La concurrence entre plusieurs candidats voulant défendre une réelle politique de gauche en rupture avec le quinquennat précédent risque d’offrir un boulevard à ce libéralisme qui entend casser les acquis sociaux, héritage du Front Populaire, de la Résistance (programme du CNR), tant attendu par le patronat.

Jean-Luc Mélenchon, en refusant d’abord d’appeler immédiatement (entretenant un flou indigne), de voter pour Emmanuel Macron afin que le score de l’extrême droite soit le plus faible possible poursuit sa démarche de Gourou. Ses ambiguïtés ont fait qu’un certain nombre des électeurs de FI ont même voté pour le FN !!! Cette fois, il ne compte pas affronter le FN sur "ses terres", mais là où les classes populaires semblent lui être le plus favorable. Son seul souci étant donc de trouver un siège, en se "parachutant" là où il estime avoir plus de chances d’être élu. La lutte contre l’extrême droite et ses dangers ne semble pas être sa première préoccupation. Seul son "avenir" personnel compte.

Pour les élections législatives, une seule solution efficace est le regroupement le plus large autour de candidats d’un Front de Gauche élargi, soucieux d’un changement politique, pas à la course de sièges acquis sans moralité.

Restons optimistes, utopiques, c’est le seul combat estimable, porteur d’espérances.

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