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SOMMAIRE
Pourquoi une Semaine Anticoloniale ?
p. 4
PROGRAMME (par ordre chronologique) :
Cycle sur la Guerre d’Algérie à la Dionyversité p. 5
Solidarité Internationale : Réponse des candidat-e-s à l’élection présidentielle
Réception d’ouverture de la Semaine Anticoloniale le 23 février à 18h30 au siège du PCF
1 an après les Révolutions arabes, le 3è temps des luttes anticoloniales p. 8
Barbès Café : Histoire de l’immigration maghrébine en musique
Les processus de paix en Palestine à la lumière des expériences en Irlande et en Afrique du Sud
SALON ANTICOLONIAL à la BELLEVILLOISE p.10
25-26 FEVRIER
Stands, animations, conférences, intermèdes musicaux, séances de dédicace...
Bobby Sands p.12
Reconnaissance du crime d’Etat du 17 Octobre 1961
Immigration & colonialisme
Accaparement des terres p.13
Comment extirper le colon/colonisé qui est en nous ? p.14
Pourquoi sortir du Franc CFA ? p.15
Assassinat de Farhat Hached par la Main Rouge, il y a 60 ans
50 ans après la mort de Franz Fanon
DISTRIBUTION DES PRIX
Le colonialiste de l’année
Le prix de la Françafrique
Le prix Franz Fanon
Le prix du livre anticolonial
Candidat-e-s à la Présidentielle, les acteurs de la diversité vous interpellent.
MUSIQUE
Elio Camalle p.16
Live Hip Hop Coart Arkoman p.36
HK & 1 Saltimbank p.17
Les Noubas d’ici par les Voix Andalouses p.18
Algérie : Musiques rebelles, l’album du cinquantenaire de l’indépendance p.19
Jeu de la Ficelle sur la Françafrique
Hommage à la mémoire de Manouchian
Carte Blanche à l’AFPS : Palestine Yes we can ? p.20
Colloque jeunesse et démocratie, défense des libertés collectives p.21
Projection du Film Le camp de Thiaroye Ousmane Sembene p.22
Les éditeurs engagés dans la guerre d’Algérie au Musée du Montparnasse p.23
Et si le colonialisme n’était que l’histoire de l’exploitation forcée des ressources
matérielles et humaines des plus faibles ? p.24
Théâtre La Mise en procès, par la Compagnie Monsieur Madame p.25
Colonialisme, armes nucléaires et dépenses militaires
Colloque : Les résistances Françaises à la Guerre d’Algérie, suivi de la projection des
films : Des Hommes de loi dans la tourmente et Le refus p.26
Cinéma : déjeuner autour d’un court métrage anticolonial Cedidelp
la Belle Rebelle de Jean Pierre Thorn + débat p.27
Rencontre le peuple Tamoul et le droit à l’autodétermination
Projection de Qui sème le vent et débat sur la présence d’Areva en Afrique p.29
Colloque Laicité : Du code de l’indigénat à la situation post coloniale p.30
Projection Attention Chantiers & les résidents du foyer de Rosny
Assemblée des peuples colonisés par la France p.31
Bal Solidaire des Peuples en lutte
Grand concert de musique algérienne p.31
Documentaire de Nadir Dendoune Palestine + débat p.32
Conférence prostitution et colonialisme
Avant première Le Chemin Noir de Abdallah Badis p.33
Procès des Biens Mal Acquis de Lionel Girard + débat sur la corruption
Quel socle commun pur une histoire commune ?
Rencontre avec Nils Andersson : La censure à l’époque coloniale
Peut-on parler des crimes de masse et des génocides pendant la colonisation française ? p.34
Les femmes dans les mouvements d’émancipation des peuples, et après ? p.35
Projection Le Refus au Studio à Aubervilliers
Deuxième assemblée des peuples sans Etat
Concert Paroles Urbaines p.36
Coupe de foot anticoloniale
Forum anticolonialiste et antiraciste p.37
50 ans après, quel regard sur l’Algérie et le rapport franco algérien ? p.37
Les communistes et la guerre d’Algérie p.37
Le Printemps arabe : qu’en disent les poètes ? p.38
Marche solidaire des peuples en lutte p.39
Projection Les Sacrifiés d’Okacha Touita p.40
BORDEAUX : p.43
Le tribunal Russel confirme : Israël coupable du crime d’apartheid
Apports de l’immigration
Contrôles au faciès Flash mobilisation
Emploi & Migrations
la lutte pour la régularisation de Guilherme Hauka Azenga
Projection débat autour du flm : Françafrique
PACA MARSEILLE La Semaine commence par un hommage à Ibrahim Ali p.44
TOULOUSE La logique coloniale d’État
Evènements non paginés : présentation détaillée à venir sur www.anticolonial.net
Pourquoi la semaine d’action anti-coloniale ?
La loi du 23 février 2005 sur « l’apport positif de la colonisation » a autorisé et légitimé une parole révisionniste sur le passé colonial de la France, une réécriture officielle de l’Histoire tentant de réhabiliter une période condamnable. L’histoire coloniale de la France a été une violence, une négation et une aculturation des peuples colonisés. Il est urgent de déconstruire un imaginaire colonialiste en luttant pour la réappropriation d’ une mémoire partagée par toutes et tous.
Le 23 Février 2012 s’ouvrira, à l’initiative de Sortir du Colonialisme (association regroupant diverses organisations et soutiens politiques, associatifs, culturels) la 7ème édition de la Semaine Anticoloniale et Antiraciste. Une bien longue semaine qui se prolongera jusqu’au 11 mars, et même plus loin, avec le 17 mars, dans toute la France, une grande manifestation antiraciste et anticolonialiste, la Marche Solidaire des Peuples en Lutte, co organisée avec le collectif D’ailleurs Nous Sommes d’Ici.
La semaine anticoloniale a pour but de décrypter les traumatismes encore à vif liés au colonialisme de travailler sur la transmission de la mémoire et d’analyser les discriminations post coloniales qui stigmatisent et excluent, à la lumière des méfaits du passé.
2012, année de la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie, au coeur du programme de cette Semaine Anticoloniale. A cette occasion, un coffret de 4 CD, Algérie Musiques Rebelles fait (re)découvrir les musiques authentiques d’un peuple en lutte pour reconquérir sa liberté et son indépendance.
De nombreux évènements s’y tiendront : conférences, débats, projections de films, concerts, et bien sur l’incontournable Salon Anticolonial, à la Bellevilloise, avec ses stands et la remise du prix du livre anticolonial de l’année, du prix du Colonialiste de l’année, du prix Franz Fanon et celui de la Françafrique.
La Semaine multiplie également les initiatives en régions, grâce à l’appui de nouveaux partenaires locaux.
Le programme détaillé, et régulièrement actualisé, est consultable sur www.anticolonial.net
Mardi 7, 14 et 21 Février 19h Dionyversité Bourse du travail de Saint-Denis, 9 rue Génin
3 VISAGES DE LA GUERRE D’ALGERIE EN FRANCE
A l’occasion du 50e anniversaire de la fin de la guerre d’indépendance algérienne, un regard sur 3 grandes tendances adoptées par les habitants de la "métropole" : répression, fascisation ou fraternité avec le peuple algérien...
Mardi 7 Février 19h
Charonne : un massacre d’Etat par Henri Malberg Conseiller de Paris, et responsable de la Commission Justice du PCF.
Le 8 février 1962, lors de la dispersion d’une manifestation contre les attentats de l’OAS, la police charge violemment les manifestants devant le métro Charonne. Bilan : 9 morts et 250 blessés.
Le pouvoir tenta d’effacer la mémoire du crime, interdisant par exemple, jusqu’en 1982, de manifester sur les lieux du drame. Pourquoi l’oubli a t’il entouré ce massacre d’État prémédité ?
Volonté consciente d’occulter la page de la guerre ? Décision prise au plus haut niveau de l’État de ne pas nommer cette guerre pour mieux en dissimuler les crimes ? Et comment s’est opérée la lente résurgence de la mémoire ?
Mardi 14 Février 19h
Le moment OAS, ou les aventuriers de la cause perdueJean-Paul GAUTIER, historien et politologue, spécialiste des extrêmes-droites. Il est notamment l’auteur de "Les extrêmes droites en France : de la traversée du désert à l’ascension du front national (1945-2008)" (ed Syllepse, 2009)
Le 16 septembre 1959, de Gaulle se déclare favorable à l’autodétermination et entend consulter les Français et les Algériens sur cette question. Les partisans de l’Algérie française crient à la trahison ; ils vont grossir les rangs de l’OAS et des "derniers soldats de l’Occident" en Algérie et en métropole.
Plusieurs attentats sont organisés contre de Gaulle. Mais de nombreuses arrestations frappent l’OAS, et à l’automne 1962 l’organisation est démantelée. Cependant, jusqu’en 1965 d’autres projets d’attentats visant le sommet de l’Etat seront échafaudés.
Mardi 21 Février 19h
La solidarité Internationale, les Soldats du refus, le Front éditorial par Nils Andersson, éditeur et politologue. Il a notamment fait paraître en Suisse pendant la Guerre d’Algérie certains livres interdits en France. On lui doit de nombreuses contributions sur cette période et sur les relations internationales.
Les chemins d’une résistance française à la guerre d’Algérie seront étroits : depuis l’école, "l’Algérie c’est la France", le discours colonial est ressassé par le pouvoir et les médias, les préjugés racistes sont bien réels : bougnoules, ratons, pire encore fellagha, les mots appartiennent au langage quotidien.
Malgré cela, certains alertés par les enseignements de la guerre d’Indochine, d’autres parce qu’ils ont des liens avec l’Algérie, travaillent ou militent au côté d’Algériens, d’autres encore, animés par leurs convictions, s’engagent dans la voie du refus.
Un choix le plus souvent personnel qui restera longtemps le choix d’une minorité.
21 Février 19h au CICP 21 ter rue Voltaire Paris 11è
LA SOLIDARITE INTERNATIONALE/
REPONSES DES CANDIDAT-E-S A L’ELECTION PRESIDENTIELLE
Débat organisé par le CEDETIM
Jeudi 23 Février 18h30 Grand Hall du PCF Place du Colonel Fabien
RECEPTION D’OUVERTURE DE LA SEMAINE ANTICOLONIALE
Vendredi 24 Février 15h30-19h Cabaret Sauvage, Métro Porte de Pantin ou Porte de la Villette :
1 AN APRES LES REVOLUTIONS ARABES, LE TROISIEME TEMPS DES LUTTES ANTICOLONIALES
Les peuples arabes ont subi jusqu’au milieu du Xxè siècle la domination coloniale des pays européens. Une 2è période s’est ouverte avec la phase des décolonisations & des indépendances. Malheureusement pour des raisons internes ou externes, les pouvoirs qui ont succédé à l’ancien colonisateur n’ont pas su réaliser l’aspiration de leur peuple. Dans la plupart des cas, ces pouvoirs ont abouti à la mise en place de dictatures sanguinaires. Au final, on pourrait dire qu’avec la décolonisation, la domination politique que subissait les peuples arabes a été « nationalisée » ou « décentralisée » mais que la lutte pour la libération et pour les droits de ces peuples ne s’est jamais terminée.Ainsi, les nouvelles générations ont décidé de reprendre l’Histoire là où leurs parents l’avaient laissé et prennent leur destinée en main. Seulement, comme leurs parents avant eux, il va leur falloir mener de paire lutte contre les prédateurs locaux comme étrangers et construction d’un projet politique et social capable de répondre aux défis du présent.
15h-16h30 : Débat : Les révolutions arabes, troisième temps des luttes anticoloniales ?
Quelles sont les raisons des échecs de luttes d’indépendance et de libération nationales dans le monde arabe ? Comment soutenir les révolutions arabes ici et là bas. Les révolutions et après ? Institutions, dettes, économie, géopolitique ?
16h30-17h30 : Manifestation festive de soutien à la révolution Syrienne avec retransmission en directe des manifestations en Syrie.
17h30-19h : « L’Arabovision »des chants révolutionnaires arabes : Suite à un concours sur les réseaux sociaux en France et dans le monde arabe, une sélection des meilleurs chants révolutionnaires arabes sera présentée et deux prix seront décernés. L’un suite au sondage en ligne, l’autre désigné par les participants.
19h : Couscous20h30 : Barbès Café, Histoire de l’immigration maghrébine en musique
F. Sarkis 0660676796, contact@anticolonial.net
Vendredi 24 Février Salle Jean Dame 19 rue Léopold Bellan Paris 2è
LES PROCESSUS DE PAIX EN PALESTINE A LA LUMIERE DES EXPERIENCES EN IRLANDE ET EN AFRIQUE DU SUD
avec Jacqueline Derens, auteure de Nous avons combattu l’Apartheid & Alima Boumédienne et Joe Austin dirigeant du Sinn Fein
Modérateur : Nils Andersson
Samedi 25 et Dimanche 26 : SALON ANTICOLONIAL
RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLE A LA BELLEVILLOISE 19 RUE BOYER Paris 20è métro Gambetta
Conférences, débats, projections, remise des prix : Françafrique, Colonialiste de l’année, livre anticolonial, Franz Fanon. Stands associatifs, salon du livre, animations, concerts...
Samedi 25 Février
Salle Forum
14h-16h :
Elio Camalle artiste Brésilien de Sao Paulo
Hip Hop Coart Arkoman en live + clip réalisé avec Nadir Dendoune
HK & Toufik
16h : Election du colonialiste de l’année
19h-23h Les Noubas d’ici, proposées par les Voix Andalouses
Salle de Conférences (SAS)
14h-15h30 Bobby Sands, avec un dirigeant du Sinn Fein, Julie Duchatel et Francis Wurtz
15h45-17h15 : La reconnaissance du 17 Octobre 1961 par le Collectif du 17 octobre 61
17h30-19h : Immigration et Colonialisme par D’ailleurs Nous Sommes d’ici, avec Olivier Lecour Grandmaison
Dimanche 26 Février
Salle Forum
14h : Stop Le Contrôle au Faciès
15h : Remise du prix du livre anticolonial
16h : Candidat-e-s à la Présidentielle, les acteurs de la diversité vous interpellent !
Organisé par Afriscope en partenariat avec Presse et Cité
18h : Remise du Prix Franz Fanon
Salle de Conférence
11h-13h L’accaparement des terres par l’AFASPA et Mic Mag
13h-15h : Comment extirper le colon/colonisé qui est en nous, avec Valérie Ganem, psychologue, Nils Andersson, politologue et Philippe Zourgane, architecte
15h-16h30 : Comment sortir du Franc CFA ? Organisé par l’AFASPA, avec Nicolas Agbohou
16h45-18h : Assassinat de Farhat Hached par la Main Rouge il y a 60 ans
18h-19h : Franz Fanon 5à ans après sa mort
Samedi 25 & Dimanche 26 de 14h à 16h30
Sur la Mezzanine
Jeu de la ficelle sur la Françafrique, organisé par Survie et Starting Block
COLLOQUES ET CONFERENCES DU SALON ANTICOLONIAL
Samedi 25 Février 14h
BOBBY SANDS
Avec Joe Austin dirigeant du Sinn Fein
Francis Wurtz ex député européen
Julie Duchatel traductrice
Modérateur : Alain Frilet
Il y a 31 ans 10 Irlandais du Nord de l’Irlande mourraient au terme d’une longue grève de la faim pour réclamer le statut de prisonniers politiques que l’État britannique leur refusait. Un mouvement immense de solidarité internationale s’organisa face au courage et aux sacrifices de ces hommes, en particulier autour de Bobby Sands, leur dirigeant qui fut élu député au cours de la grève. Cet évènement changea le cours de la lutte de l’Irlande du Nord contre la colonisation anglaise. A l’occasion de la sortie du livre "Bobby Sands jusqu’au bout" de Denis O’Hearn, traduit de l’anglais, nous reviendrons sur ce moment inoubliable de l’histoire irlandaise.
Dimanche 26 Février 11h-13h
ACCAPAREMENT DES TERRES. ENJEUX ET PERSPECTIVES.
QUELLES RESISTANCES DES POPULATIONS ?
Débat organisé, présenté et modéré par l’AFASPA (Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique)
Au Forum Social Mondial 2011 de Dakar, l’accaparement massif des terres agricoles a été pointé comme une nouvelle forme de colonialisme qui hypothèque à terme la souveraineté alimentaire des populations et les dépossède de leur bien souvent le plus précieux, la terre. Unitaire et radical, l’Appel de Dakar contre les accaparements de terres dans le monde, lancé par les organisations paysannes, les organisations non-gouvernementales, les organisations confessionnelles, les syndicats et autres mouvements sociaux réunis pour le Forum social mondial de 2011, a considéré entre autres que ces accaparements portent atteinte aux droits humains, menacent le droit alimentaire des populations rurales, exacerbent le chômage et la pauvreté etc.
L’Appel exigeait notamment que cessent immédiatement tous les accaparements fonciers massifs en cours ou à venir et que soient restituées les terres spoliées.
Les intervenants présenteront des cas spécifiques d’accaparement de terres puis des formes diverses et variées de résistance des populations et des sociétés civiles organisées et de mobilisation des réseaux et éventuellement, des expériences de constructions d’alternatives soit de réformes agraires soit d’infléchissements - dans un sens de justice, d’équité et de solidarité - des politiques foncières en vigueur, etc...
Intervenants :
Leyla Guzman (Nuevo Concepto Latino) sur les terres mapuche au Chili
Helios Molina (Micmag) sur les terres guarani au Brésil
Un responsable du Collectif TANY pour la défense des terres malgaches
Un intervenant pour parler des accaparements de terres au Mali (sous réserve)
Dimanche 26 Février 13h-15h
COMMENT EXTIRPER LE COLON/COLONISE QUI EST EN NOUS ?
Avec Nils Andersson, Membre fondateur de l’association Sortir du colonialisme
Valérie Ganem, Maître de conférence en psychologie du travail, auteur du livre La désobéissance à l’autorité. L’énigme de la Guadeloupe. 2012, PUF
Philippe Zourgane, architecte.
Le colonialisme est un système politique de domination qui prend des formes diverses à travers l’histoire et la géographie mondiales mais dont on peut noter six permanences : primauté du territoire sur les populations, accaparement des richesses naturelles, imposition de la religion du colonisateur, exploitation sociale et humaine, recours à la violence de la guerre et de la répression, aliénation culturelle et idéologique du colonisé . Aujourd’hui après de grands sacrifices par la lutte armée ou accordée par le colonisateur, la plupart des territoires colonisés ont acquis leur indépendance nationale ou ont choisi de s’intégrer au territoire de leur ancien colonisateur (DOM/TOM, Porto Rico, Aruba, Bonaire, Curaçao…). Pourtant, force est de constater que la domination politique et économique des anciens pays colonisateurs (Occident et Japon principalement) sur les pays anciennement colonisés subsiste principalement sous la forme du capitalisme néolibéral et de ses grandes institutions comme l’ONU, le FMI... Subsiste parallèlement une domination sociale des habitants des pays occidentaux sur les autres populations au travers d’une division sociale du travail discriminante. Cependant, aujourd’hui le capitalisme néolibéral exerce sa domination sur une population toujours plus large, une partie toujours plus importante de la population des pays anciennement colonisateurs se trouve également dominée tandis qu’une infime partie de la population des pays colonisés se hisse au statut de dominant. S’émanciper de cette domination politique, économique et sociale supposerait donc de mettre en œuvre de nouveaux modes de luttes qui associeraient tous ces « damnés de la terre » pour reprendre l’expression de Frantz Fanon. L’un des freins à la mise en œuvre et à la réussite de ces actions d’émancipation politique, économique et sociale résiderait peut-être dans une des permanences du colonialisme évoquée plus haut : l’aliénation. Celle-ci ne serait pas seulement idéologique et culturelle mais également psychologique. Elle ne toucherait pas seulement les colonisés mais aussi les colonisateurs et leurs héritiers. Jusqu’à ce jour, cette aliénation nuirait à notre prise de conscience que notre condition de dominé ou de dominant n’est pas immuable et qu’il est possible de s’en émanciper. Ainsi, ce colloque se propose-t-il de réfléchir sur les possibilités qui s’offrent à nous pour nous émanciper de l’aliénation psychologique dû au colonialisme. S’émanciper psychologiquement, nous le disions, suppose une prise de conscience et donc la reprise d’un processus de pensée, ankylosé, amputé par l’emprise de la colonisation. Pour ce faire, nous souhaitons donc convoquer des disciplines nouvelles qui n’ont pas souvent eu droit de citer sur cette question comme la psychologie, la philosophie, l’architecture, la littérature ou la musique.
Cette journée sera clôturée par un concert d’un artiste brésilien Elio Camalle sur le thème de l’émancipation. Considérant que dans ce domaine le Brésil fait figure de leader même si tout n’est pas réglé là-bas non plus malheureusement. Il faudra retenir de cette journée que le travail d’émancipation de l’aliénation dont nous sommes l’objet est par nature inachevé, un peu comme une asymptote que l’on n’atteint jamais.
Dimanche 26 Février 15h-16h30
POURQUOI SORTIR DU FRANC CFA ?
proposé par l’AFASPA
avec Nicolas AGBOHOU, Docteur en économie politique, auteur du livre "Le Franc CFA et l’Euro contre l’Afrique" paru aux Editions Solidarité mondiale.
Comment les institutions et les principes de fonctionnement de la zone franc CFA bloquent le décollage socio-économique et politique de l’Afrique. Sortant des sentiers habituels, et battant en brèche les idées reçues, Nicolas Agbohou va au-delà d’un simple diagnostic. Il éclaire les voies et les moyens qui permettront aux Africains de s’affranchir de cet ordre monétaire hérité de la colonisation, et de prendre leur propre destin en main.
ARTISTES PRESENTS AU SALON ANTICOLONIAL
ELIO CAMALLE
Artiste brésilien de Sao Paulo.
1998 : il sort son premier album. Depuis, il mène une carrière de guitariste auteur compositeur chanteur.
Célèbre pour sa façon particulière de jouer de la guitare avec des syncopes et des mélodies réinventées à chacune de ses représentations. Acteur important de la production musicale de Sao Paulo, ses chansons ont été interprétées dans des festivals télévisés et des films brésiliens. Il a également eu l’occasion de chanter en partenariat avec le batteur Marco Zanetti, la chanteuse italienne Patrizia Laquidara et la chanteuse japonaise Kana
H.K et TOUFIK
DUO ACOUSTIQUE ISSU DE H.K ET LES SALTIMBANKS
HK & les Saltimbanks proposent une musique faite pour chanter, danser et rire, une musique pour se le lever, s’indigner et se révolter. Faire bouger les popotins et faire bouger les lignes. Une envie de Révolution.
Fils d’immigrés algériens établis dans un quartier populaire de Roubaix, HK se définit avant tout comme un « citoyen du monde », qui habite le monde de ses révoltes, de ses rêves et de sa folie.
Ces dernières années, on a pu retrouver HK au sein du Ministère des Affaires Populaires (MAP). Avec deux albums sortis chez Pias : « Debout là d’dans » (2006), et « Les bronzés font du cht’i » (2009) ; avec aussi plus de 400 concerts en France et dans le monde (Printemps de Bourges, Francofolies de la Rochelle, Vieilles Charrues, Solidays, Sziget festival, Berlin, Alger, Palestine...)
H.K sera accompagné sur la scène de la Bellevilloise par le comédien Saïd /Toufik.
Un duo acoustique, énergique, engagé et plein d’humour.
Leurs textes et leurs musiques refusent toute idée de frontières, qu’elles soient physiques ou musicales. Un répertoire nomade, une musique aux influences d’Afrique, d’Europe, d’Amérique, métissée de Blues, de Chaâbi, de Hip-Hop, de reggae …
LES NOUBAS D’ICI présentées par LES VOIX ANDALOUSES
Soirées cosmopolites, urbaines et métissées, pluridisciplinaires.
Les Noubas d’Ici rassemblent plus de 15 artistes sur scène, toutes cultures et toutes disciplines confondues (DJ, cinéma, art contemporain, danse, musique, dessin, mode street style…). Anticoloniales au possible, elles sont pensées par des artistes pour un public éclectique et curieux, avide de découvertes arty et de déhanchements exaltés.
Direction Artistique : Akim El Sikameya
ALGERIE : MUSIQUES REBELLES L’ALBUM DU CINQUANTENAIRE DE L’INDEPENDANCE
1962-2012 : Sortir du Colonialisme célèbre l’Indépendance de l’Algérie en mettant en sons et lumières l’art et la culture de ce peuple, ce qui, en ces temps obscurs de révisionnisme colonial rampant, nous semble être oeuvre de salubrité publique.
Déconstruire une mémoire officielle constellée de glorieux faits d’armes et autres missions civilisatrices, écrite en falsification de la vérité, reconnaître les souffrances toujours à vif des opprimés, dénoncer les horreurs de la colonisation, cette violence dominatrice et éradicatrice, négation économique, sociale, intellectuelle et psychologique des populations asservies.
Tel est le sens de ce coffret de 4 CD, accompagné de son livret d’une vingtaine de pages, véritable concentré d’histoire et de musicologie, fourmillant d’anecdotes savoureuses ou pathétiques, faisant revivre ce bouillonnement créatif que fut la musique algérienne. Le tout replacé dans le contexte de la lutte anticoloniale, des années 30 jusqu’en 1962, date à laquelle le peuple algérien regagnait enfin sa liberté au prix d’une lutte intransigeante.
Jamais l’Algérie, ne fut la « Terra Nullius »*qu’ y voyaient les conquérants français. Un métissage des diverses cultures l’ayant traversée de façon plus ou moins pérenne l’imprégnait déjà. Le premier peuplement berbère connut les comptoirs phéniciens, l’occupation romaine, le déferlement des Vandales puis la conquête Arabe, avant la domination Ottomane. Quant à l’agression française, entamée en 1830, elle mit cinquante ans à soumettre entièrement le pays. Jamais l’Algérie n’avait été autant anéantie que sous la botte française, une occupation de peuplement violente, transformant les villes en villes françaises, expropriant et accaparant les terres les plus fertiles, réduisant les « natifs » au rang de citoyens de seconde zone.
Et c’est des influences plurielles de cette Histoire que s’est nourrie la musique algérienne : musiques berbères, musiques africaines subsahariennes, musiques chrétiennes d’Orient, musiques juives, musiques arabes (Bagdad) et perses dans un premier temps. Puis après « La Reconquista » et l’expulsion des Juifs sépharades et des Arabes de la Péninsule Ibérique, les apports massifs au Maghreb d’influences venues d’Espagne et du Portugal donnèrent naissance à un style musical dominant : l’Arabo-Andalou.
Vecteur de la prise de conscience politique nationale, la musique joua un rôle prédominant lorsque dans les années 30, la France s’apprêtait cyniquement et sans états d’âme à fêter le centenaire de la colonisation. L’humiliation et la stigmatisation favorisèrent alors l’esprit de révolte, et la revendication culturelle devint prégnante auprès des populations autochtones. Surtout après la 2ème guerre mondiale, la misère et l’exploitation dans lesquelles les Français tenaient le peuple firent grandir la colère : les conditions du déclenchement d’ une guerre de libération nationale étaient réunies. On assista soudain à un brusque regain d’intérêt pour la musique Arabo-Andalouse, son écoute, sa transmission, sa pratique. De nombreuses associations musicales, ouvertes ou clandestines, se créèrent, parfois dissimulées dans le club sportif local, entre la section football et la section athlétisme. Le scoutisme algérien fut aussi un des lieux privilégiés de la création et de la diffusion de chansons.
Les nouvelles technologies d’enregistrement (phonogrammes) et le développement de la TSF, puis de la télévision devinrent rapidement un enjeu politique. Toute revendication culturelle était suspecte aux yeux et aux oreilles de l’occupant, les poèmes même les plus imagés devenaient des brûlots nationalistes. Les émissions de radio en langue arabe ou berbère faisaient l’objet d’une surveillance très serrée. La France mit ainsi en place un système de censure draconien auquel il fallait se soumettre pour enregistrer la musique.
Choix subjectif totalement assumé, cette compilation se veut un miroir de la période 1930-1962 à travers la musique et la chanson de la société algérienne.
Blues nostalgiques de l’exil, chansons explicites ou allusives, chansons de cabaret aux paroles irrévérencieuses, voix provocantes des femmes insolentes … la bande son d’un peuple en lutte pour sa vie, sa dignité, mais aussi un peuple qui pleure, rit, chante et danse.
Lundi 27 Février 18h30 Salle Jean Dame 17 rue Léopold Bellan Paris 2ème
CARTE BLANCHE A L’AFPS : PALESTINE YES WE CAN ?
Jean Claude Lefort, président de l’AFPS
invite l’Ambassadeur de Palestine HAEL Al FAHOUM
PALESTINE : WHAT ELSE ?
Lundi 27 Février 18h30-22h Salle des Mariages 8 rue de la Banque Paris 2è
COLLOQUE JEUNESSE ET DEMOCRATIE :
DEFENSE DES LIBERTES COLLECTIVES
Animé par les associations El Otro Correo et Halte aux Génocides-mémoire et justice
Table ronde 1 : Jeunesse et démocratie, défense des libertés collectives
Intervenants : Michel Galy (Sociologue), Jean-Paul Ngassa (Responsable du Projet Encyclopédia africana)
Table ronde 2 : L’information, une arme de guerre coloniale
Intervenants : Grégory Protche de Gri-Gri international et Théophile Kouamouo du Nouveau Courrier, Pierre Barbancey, Journaliste, grand reporter au Journal l’Humanité.
Nom des organisatrices : Roxana et Mathilde Thepault
Structures organisatrices : El otro Correo et Halte aux Génocides-Mémoire et Justice (menbre de La Plateforme Panfricaine)
Thèmes des actions :
1. Jeunesse et démocratie, défense des libertés collectives
2. L’information, une arme de guerre coloniale
Lundi 27 Février 20h Laboratoires d’Aubervilliers 41 rue Lécuyer
PROJECTION : CAMP DE THIAROYE d’OUSMANE SEMBENE (Sénégal 1988) dans le cadre d’Illegal cinema
Film présenté par Kandé Diawara Avec Ibrahim Sane, Dansogho Mohamed Camara, Jean-Daniel Simon, Gabriel Zahon
Scénario d’Ousmane Sembene et Thierno Faty Sow.
Ce film, quasiment jamais montré en France, raconte une histoire vraie se déroulant à la fin de la deuxième guerre mondiale, un épisode dramatique et accablant pour l’armée coloniale française en Afrique. En 1944, les fameux tirailleurs sénégalais, qui avaient quitté Dakar pour aller se battre en Europe contre les nazis aux côtés des troupes françaises, reviennent au pays. On les installe dans un camp de transit, à Thiaroye, avant de leur donner leur solde et de les rendre à leur famille. Certains d’entre eux ont connu les camps de concentration allemands et sont traumatisés à vie. Beaucoup on pris part à la résistance, ont appartenu à la 2ème DB de Leclerc qui, partie de Fort Lamy, a combattu
les Italiens et les Allemands dans le Sahara. Tous ont vu l’horreur de la guerre en Europe, la barbarie des blancs entre eux, ceux-là même qui se disaient civilisés et tellement supérieurs. Il n’y a plus de « toutbab », de blancs mythiques pour eux. Ils ont payé pour le savoir. Dès lors ils ne comprennent pas pourquoi, de retour en Afrique, on les traîte à nouveau en pauvres nègres, on les nourrit mal, on les méprise. Ces traîtements indignes, inhumains, racistes, vont conduire à la tragédie… Le film de Sembene est sans doute un peu long, mais il vaut absolument le détour pour la force de l’histoire qu’il raconte, pour la pertinence des questions qu’il pose, pour l’urgence des débats qu’il continue de susciter.
« Jamais pays au monde n’aura, autant que la France, été redevable de sa liberté et de sa dignité aux peuples basanés » (René Naba)
Un an après la bourrasque lepéniste aux élections présidentielles françaises, première consultation populaire à l’échelon national du XXIe siècle, le journaliste René Naba se livre à un dépistage des non-dits de la conscience française pour expliquer les dérives répétitives de la France. Du bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français (Ed. L’Harmattan, 2002) se propose de recentrer le débat sur le fait migratoire en mettant l’imaginaire français à l’épreuve des faits historiques et de la réalité quotidienne nationale en vue d’apporter sa contribution à la mutation post-coloniale de la France. A l’initiative de la radio La Clé des ondes, l’auteur, ancien responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l’Agence France-Presse, pur produit du multiculturalisme français, sera présent à Bordeaux – le plus puissant port négrier français et épicentre de notre histoire coloniale – pour lancer le débat un an après l’écrasement de la gauche. Avant le débat, sera projeté Le Camp de Thiaroye, du cinéaste sénagalais Ousmane Sembene, en hommage à la contribution des « Bougnoules » à la dignité, à la liberté et à la prospérité de la France.
Extrait de la Gazette Utopia/ Bordeaux
28 Février / 10 Mars Musée du Montparnasse 21 avenue du Maine Paris 15è
LES EDITEURS ENGAGES CONTRE LA GUERRE D’ALGERIE
Musée du Montparnasse
20, rue du Maine du 28 février au 9 mars
ouvert tous les jours, sauf le lundi de 12h30 à 19h
Les éditeurs engagés contre la guerre d’Algérie
Les Édition de Minuit, les Éditions Maspero, La Cité-Éditeur,
La Petite Bibliothèque Républicaine/EFR, Éditions Pierre-Jean Oswald, Présence Africaine,
Robert Morel et d’autres éditeurs.
* * *
Seront exposés des livres, brochures, revues, périodiques saisis
et des publications semi-clandestines
des documents photographiques, facsimilés de correspondance, de fiches de police…
L’accent est mis sur trois thèmes
Henri Alleg - Franz Fanon - La Déclaration des 121
Projection d’un documentaire sur François Maspero
Au Musée du Montparnasse
le 7 mars à 19h réunion-débat
avec
Anne Simonin, historienne qui a publié Les Éditions de Minuit 1942-1955 et Le Droit de désobéissance. Les Éditions de Minuit en guerre d’Algérie.
Julien Hage, titulaire d’une thèse sur Feltrinelli, Maspero, Wagenbach, une nouvelle génération d’éditeurs politiques d’extrême gauche en Europe occidentale, histoire comparée, histoire croisée, 1955-1982 et qui a réalisé avec Bruno Guichard et Alain Léger, l’ouvrage François Maspero et les paysages humains
Nils Andersson, qui a dirigé de 1957 à 1972, La Cité-Éditeur à Lausanne
Mardi 28 Février 18h-22h Salle Jean Dame 17 rue Léopold Bellan Paris 2ème
ET SI LE COLONIALISME N’ETAIT QUE L’HISTOIRE DE L’EXPLOITATION FORCEE DES RESSOURCES MATERIELLES ET HUMAINES DU PLUS FAIBLE ?
18h00 : Mot d’accueil du maire ou de son représentant
18h15 : Présentation des intervenants par Manuel DOMERGUE journaliste à Alternative économique : présentations des intervenants puis animation du débat
18h30 : Introduction par Jean ZIEGLER, journaliste, écrivain, spécialiste de l’Afrique
19h00 : Les enjeux économiques de l’esclavage et de la colonisation par M.Armand MAZIMGA, économiste
19h20 : Les enjeux économiques du néocolonialisme et de la guerre froide (les grandes puissances se partagent le monde selon leur besoin en matières premières) Intervenant Atsé KOUASSI spécialiste international des matières premières
19h40 : Les enjeux économiques de la recolonisation de l’Afrique (La monnaie et les entreprises financières, la banque mondiale et le FMI par des programmes de restructurations économiques, et les marchés boursiers). Par Nicolas AGBOHOU, enseignant, économiste monétariste, écrivain, spécialiste de la monnaie
20h00 : Des pistes pour sortir de la dépendance économique et solutions socioculturelles alternatives de développement par Manuel DOMERGUE
20h20 Débat avec la salle
21h30 Conclusion par Jean ZIEGLER, journaliste, écrivain, spécialiste de l’Afrique
22h : Fin de la conférence
Mardi 28 Février 19h30 Lavoir Moderne Parisien 35 rue Léon Paris 18
entrée 5 euros
THEATRE : LA MISE EN PROCES
Par la Compagnie Monsieur Madame, pièce suivie d’un débat animé par Olivier Le Cour
Grandmaison, universitaire, spécialiste de l’histoire coloniale et des questions de citoyenneté. Enseigne les sciences politiques et la philosophie à l’Université d’Evry. Louis Sala-Molins : Professeur émérite de philosophie politique à Paris I et Toulouse II.
Théâtre citoyen : Mise en Procès contradictoire du Code noir, du Code de l’indigénat et du Code des étrangers. Cette série de procès fictionnels nous conduit sur les chemins de l’histoire, des cultures et de l’altérité.
“ La Mise en Procès ” est né de la nécessité de comprendre les mécanismes, les structures
et l’organisation qui régissent l’immigration.
Comment et pourquoi certaines tranches de population sont-elles soumises à des codes
juridiques d’exceptions ? Comment et pourquoi les lois et le droit sont-ils spécifiques et
concernent uniquement des « catégories » d’individus dites à part ? En quoi cela serait-il
légitime ?
A l’heure où l’étranger est sujet d’actualité, n’oublions pas.
N’oublions pas que l’étranger d’aujourd’hui est l’indigène et le nègre d’antan, soumis à la
même logique et à la même base idéologie. Une logique mercantile : l’économie a besoin de
travailleurs pour se développer et accroître le grand négoce mondial. Les nègres, indigènes
et étrangers sont les bras qui nous ont toujours manqué mais ce besoin n’est jamais avoué ni
assumé par les gouvernements européens et notamment français. Une logique idéologique
qui met en avant l’hégémonie de la race blanche. On maquille ces logiques de considérations
religieuses, philosophiques, scientifiques, sociologiques, humanistes, droits-de-l’hommistes
selon les époques, pour justifier l’injustifiable, légaliser « l’illégalisable », codifier
l’incodifiable : la traite de l’homme par l’homme et ce qui l’accompagne : la maîtrise des
déplacements et circulations des individus. Les populations que l’on va chercher, puis que
l’on parque, puis que l’on refoule, suivant les périodes de l’histoire, mais que l’on enferme
toujours à un moment ou un autre. Le noir, l’indigène et l’étranger menacent la souveraineté de l’Occident.
« La Mise en Procès » jette des ponts à travers l’histoire pour démontrer que l’histoire se
répète, autrement, le droit servant toujours l’économie et l’idéologie et, l’économie et
l’idéologie justifiant toujours le droit. « En un mot, c’est l’arbitraire établi par le droit et au
nom même du droit » (O. Le Cour Grandmaison)
Il est urgent aujourd’hui et nécessaire que l’Histoire, avec ses exactions et ses abus soit
mise en lumière et enseignée. Ainsi, on peut éviter que l’Histoire se répète. Ainsi pourra-t-on se faire acteur de l’Histoire « hic et nunc ».
Mercredi 29 Février 9h30-19h Centre culturel Algérien 171 rue de la Croix Nivert Paris 15è
Métro Boucicaut, Félix Faure, Convention, Bus 39, 80
LES RESISTANCES FRANCAISES A LA GUERRE D’ALGERIE
Projection des films : Des Hommes de loi dans la Tourmente, et Le Refus
Avec les deux guerres du Vietnam, la guerre d’Algérie fut la plus importante lutte de libération nationale engagée par un peuple colonisé. Elle a profondément marqué la société française en raison de la proximité du conflit, de l’horreur accumulée et de sa durée, elle l’a profondément marquée en envoyant une génération de jeunes Français faire une sale guerre coloniale, elle l’a profondément marquée du fait de la présence en France de plus de 200 000 travailleurs algériens, présence physique, présence militante, que l’on pouvait refuser de reconnaître, mais qu’il était impossible de ne pas voir, elle l’a profondément marquée parce que la République a vacillé sous la menace des factieux.
Les chemins d’une résistance française à cette guerre seront étroits : depuis l’école, l’Algérie c’est la France, le discours colonial est quotidiennement asséné par le pouvoir et les médias, les préjugés racistes bien réels : bougnoules, ratons, pire encore fellagha, les mots appartiennent au langage quotidien. Malgré cela, des consciences alertées par les enseignements de la guerre d’Indochine, d’autres parce qu’elles ont des liens avec l’Algérie travaillent ou militent au côté d’Algériens, d’autres encore, la rose et le réséda, animées par leurs convictions, s’engagent dans la voie du refus. Un choix le plus souvent personnel et, jusqu’aux Accords d’Évian, le choix d’une minorité.
Réfractaires, insoumis, déserteurs, membres des réseaux de soutien, front judiciaire et éditorial, solidarité et fraternité avec le peuple algérien en lutte pour son indépendance, refus de faire une guerre coloniale, il y a une « génération algérienne », comme il y eut une « génération de la résistance » ou la « génération de mai soixante-huit ». L’objet de ce colloque, à partir de synthèses d’historiens et du témoignage d’acteurs, est de susciter des échanges, de débattre, cinquante ans après, de cette résistance politique et intellectuelle, des choix qu’elle a suscités, de son importance comme de ses limites, mais aussi d’entendre combien les exemples de cette solidarité sont actuels.
Thématique du Colloque
I. Appelés/rappelés, Syndicalistes, Mouvement étudiant (10h/12h30)
II. Fédération de France, Soutien, Insoumission (14h/16h30)
III. Front judiciaire, Front éditorial, 121 et autres appels (16h45/19h)
Les sessions seront introduites par trois historiens (sujet de thèse)
Linda Amiri, Histoire de la Fédération de France du FLN
Julien Hage : Feltrinelli, Maspero, Wagenbach, une nouvelle génération d’éditeurs politiques d’extrême gauche en Europe occidentale, histoire comparée, histoire croisée, 1955-1982
Tramor Quemeneur : Insoumissions, refus d’obéissance et désertions de soldats français pendant la guerre d’Algérie
Lors des sessions interviendront des acteurs : réfractaires, insoumis, déserteurs, membres des réseaux de soutien, éditeurs, avocats ; parmi ceux ayant confirmé leur présence : Jean-Philippe Bernigaud, Joyce Blau, François Bonicel, Pierre Braun, Gérard Chaliand, Sybile Chapeu, Nadia Cheyrouze, Fannny Colonna, Catherine Cot, Pierre Gaudez, André Gazut, Adolfo Kaminski, Maurice Lambiotte, Anne Leduc, Alban Liechti, Diego Masson, Mohamed Mechati, Nicole Rein, (sous réserve) Paul Thibaud …
Acteurs du projet : Nils Andersson, Julien Hage, Henri Pouillot, Tramor Quemeneur
Le colloque sera suivi à 19h d’une projection de films : Des hommes et des lois dans la tourmente et Le refus
Jeudi 1er Mars Salle Jean Dame 17 rue Léopold Bellan Paris 2è
SOIREE L’AUTRE ECRAN
présentée par Toiles Etoiles autour du Film
9.3 LA BELLE REBELLE de Jean Pierre Thorn
Projection + débat en présence du réalisateur
Une épopée - du rock au slam en passant par le punk et le hip hop - incarnant un demi-siècle de résistance musicale en Seine-Saint-Denis et se faisant porte-voix d’une jeunesse et de territoires en perte d’identité, sous les coups des mutations industrielles, des désillusions politiques et de l’agression constante des pouvoirs successifs. La banlieue - à contrario des clichés – se révèle un espace incroyablement riche de métissages engendrant une créativité époustouflante.
Avec : Daniel Baudon"Sixties Memory", Marc Perrone, Loran "Bérurier Noir"et "Les Ramoneurs de Menhirs", Dee Nasty , NTM, Casey,B-James, Serge Teyssot-Gay et Zone Libre, 93 Slam Caravane : Abdel Haq, Bams, Grand Corps Malade, Yo et D’ de Kabal
Vendredi 2 Mars 18h30-21h30 Salle des mariages 8 rue de la Banque Paris 2è
LE PEUPLE TAMOUL ET LE DROIT A L’AUTODETERMINATION
Vendredi 2 Mars 18h30-22h Salle Jean Dame 17 rue Léopold Bellan Paris 2è
PROJECTION DE QUI SEME LE VENT
DEBAT AVEC LE REALISATEUR FREDERIC GARSON SUR LA PRESENCE D’AREVA EN AFRIQUE
Organisée par Survie et le réseau Sortir du Nucléaire
Depuis 40 ans, le développement du nucléaire est justifié au nom de l’ « indépendance énergétique » de la France et revendiqué comme étant une « filière propre ».Survie et Sortir du Nucléaire organisent une projection débat pour questionner ces discours qui omettent de faire mention que l’uranium alimentant nos centrales ne provient pas de France et qui nient les conséquences environnementales et sociales du nucléaire, y compris à l’étape de l’extraction.
La soirée commencera par la projection du téléfilm « Qui sème le vent » de Frédéric Garson. Ce téléfilm, très réaliste, rappelle que l’uranium de nos centrales provient en grande partie du Niger, où l’ingérence politique de la métropole et les pratiques de la Françafrique permettent une exploitation des ressources à bas prix, et au détriment de l’environnement, de la souveraineté d’une nation et de la santé des populations locales. Un débat avec la salle suivra, en présence de Frédéric Garson (le réalisateur), Danyel Dubreuil (membre de Survie) et un membre du réseau Sortir du Nucléaire.
Résumé du film : Nord Niger. Deux scientifiques français appartenant à une ONG environnementale, le CIR, disparaissent alors qu’ils sont en mission dans la région d’Arlit. Deux jours plus tard, leur 4×4 est retrouvé en plein désert, ainsi que leur chauffeur touareg… tué par balles. Prise d’otage sanglante. Les ravisseurs, une bande armée redoutée, annoncent très vite la couleur : ils exigent 3 millions de dollars. Hors de question. Hugo Geoffroy, n°2 de la cellule d’urgence du Quai d’Orsay, et son patron Thomas Villiers, habitués à gérer ce genre de situation, mettent immédiatement en place une collaboration avec Aboubacar, le patron de la sécurité nationale nigérienne, pour négocier une libération des otages, sans condition.
contact : thomas.survieparis@gmail.com
Samedi 3 mars 14h-19h Espace Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan Paris 2è.
LAÏCITE ET COLONIALISME
Introduction Jacques Boutault, maire du 2ème arrondissement
Depuis quelques années, nous assistons à une véritable libération de la parole raciste visant les personnes issues de nos anciennes colonies : loi sur l’apport positif de la colonisation, présentation de l’immigration comme un danger pour la supposée « identité nationale », lois visant spécifiquement les musulmans, ethnicisation de la question sociale en ce qui concerne les difficultés que rencontrent les banlieues, campagnes contre « l’islamisation » de la France, amalgames entre terrorisme, islamisme, musulmans, jeunes de banlieue.
A travers deux tables rondes, nous verrons lors de ce colloque que cette vision culturaliste d’un monde traversé par un « choc » entre « civilisations » n’est pas nouvelle. Elle trouve sa source dans le discours qui a justifié la colonisation au XIXème siècle et qui a perduré même après les décolonisations pour justifier le soutien à des dictatures sanguinaires sous prétexte de défense de la laïcité.
I. Laïcité et colonialisme : Schizophrénie française ?
Le statut du « Français Musulman », de l’époque coloniale à aujourd’hui
l’Imposture laïque.
Islamophobie, laïcité, représentations coloniales et construction du "Corps d’Exception"
Quelle laïcité et quelles solutions pour sortir du colonialisme ?
II. Les révolutions arabes et la question de la laïcité, un faux débat ?
Laïcité, orientalisme et représentation des révolutions arabes en occident.
Etats laïcs, civiles, théocratiques ? Quel modèle institutionnel post-révolutions arabes ?
Faux débats et dynamiques politiques et sociales au cœur des révolutions arabes.
Dimanche 4 Mars 14h-18h. Espace Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan, Paris 2è.
ASSEMBLEE DES PEUPLES COLONISES PAR LA FRANCE
En présence d’associations des peuples d’Outre-Mer : Kanaky, Comores (Mayotte), Guadeloupe. Avec la participation de la plateforme des syndicats des nations sans état (STC (Corse), LAB (basque), USTKE (Kanaky) etc..
Dimanche 4 Mars 14h-20h Salle des Fêtes Mairie de Montreuil
SPECIAL CINQUANTENAIRE DE L’INDEPENDANCE
JOURNEE DE LA FRATERNITE ENTRE LES PEUPLES
14h Projection débat
16h Concert de musique kabyle et algérienne
Plateau artistique : Sihem Stiti, Abdelkader Chaou, Boudjemaa Agraw
Dimanche 4 Mars 17h Centre Culturel Jean Vilar L’Ile St Denis
PROJECTION DE PALESTINE
UN DOCUMENTAIRE de NADIR DENDOUNE
suivie d’un débat en présence du réalisateur
Synopsis : 10 Français débarquent pour la 1ère fois en Israel/Palestine pour mieux comprendre ce qui se passe de ce côté de la planète. Sur place, Ruth, une française de religion juive installée là bas depuis 1 an les accompagne.
Lundi 5 Mars 19h-22h Salle des Mariages, 8 rue de la Banque paris 2ème
PROSTITUTION ET COLONIALISME
Conférence de l’historienne Christelle Taraud.
Lundi 5 Mars 20h Cinéma La Clef 21 rue de La Clef, M°Censier Daubenton Paris 5è
EN AVANT PREMIERE
LE CHEMIN NOIR d’ABDALLAH BADIS
Projection organisée par l’Afaspa.
Synopsis : De la campagne paisible aux paysages sidérurgiques sinistrés de Lorraine, sur la trace d’un passé enfoui, le chemin noir traverse la France d’aujourd’hui et celle d’hier, entre documentaire et fiction. A travers une histoire individuelle se raconte une histoire collective, celle de l’immigration algérienne en France. Aux son du jazzman Archie Shepp, l’enfance du réalisateur renaît, et avec elle son cortège de fantômes : les vieux Arabes invisibles, le métal en fusion.
La projection sera suivie d’un débat en présence du réalisateur.
Mercredi 7 mars 18h30-22h Salle Iremo
Table ronde n°1 : Peut-on parler des crimes de masse et des génocides pendant la colonisation française ?
Intervenants : Jean-Paul Ngassa ( Responsable du Projet Encyclopédia africana), Augusta Eponya ( Responsable de L’UPC)
Table ronde n°2 : « Féminicide » en Côte d’Ivoire
Intervenante : Odile Tobner (écrivain et universitaire française, ex-présidente de Survie)
Nom des organisatrices : Fatou Mahine et Mathilde Thepault
Structure organisatrice : Halte aux Génocides-mémoire et justice(menbre de La Plateforme Panafricaine).
Thème de l’action : Peut-on parler des crimes de masse et des génocides pendant la colonisation française ?
Lieu : Salle Iremo, 5 rue des Basses des Carmes, Métro Maubert-Mutualité
Date : 7 mars 2012
Horaire : 18h30-22h
Jeudi 8 Mars 18h-22h Salle Jean Dame 17 rue Léopold Bellan Paris 2è ***
LES FEMMES DANS LES MOUVEMENTS D’EMANCIPATION DES PEUPLES, ET APRES...?
JOURNEE INTERNATIONALE DES FEMMES, COORDONNEE PAR L’AFASPA Animée par Rosa Moussaoui, journaliste à l’Humanité
De 18h à 22h, la soirée alternera entre témoignages, chants, musique, projections de photos pour évoquer la participation des femmes dans les résistances populaires aux dictatures, pour l’indépendance de leur pays ou la reconnaissance des droits de leurs peuples.
Palestiniennes, Algériennes, Djiboutiennes, Sahraouies, Kanakes, Timoraises, Cubaines, Péruviennes, Ivoiriennes, Tunisiennes, Marocaines, Egyptiennes, Rwandaises, Tamoules, Kurdes, elles ont pris part aux luttes d’émancipation de leurs peuples, elles ont connu la répression, les exactions des guerres ou le génocide. Elles entendent prendre la place qui leur revient dans les instances de décision, leurs pays en ont besoin.
Intervenantes :
Mina Kherfi de l’USTKE interviendra sur les femmes kanakes
Lana Sadeq militante palestinienne
Odile Tobner Présidente de SURVIE interviendra les femmes ivoiriennes
Mériem Derkaoui, féministe et démocrate algérienne
Roxana présentera les grandes figures de femmes des Amériques dans les mouvements d’indépendance et révolutionnaires avec un développement les Cubaines
Aïcha Daballé, militante féministe et démocrate djiboutienne
Izana Laaroussi, journaliste sahraouie, militante indépendantiste
Aida Koyllur Sedano anthropologue péruvienne
Carlos Semedo militant de la solidarité interviendra sur l’apport des femmes du Timor oriental dans la lutte d’indépendance et aujourd’hui
Darfoza Gauthier parlera des Rwandaises dans la reconstruction de leur pays où elles sont majoritaires au Parlement
Une militante chilienne évoquera l’action des femmes à l’époque du gouvernement populaire et des jeunes aujourd’hui
Safaa Fathy, réalisatrice égyptienne
Nous attendons les noms des militantes tunisiennes, kurdes et marocaines
Animations :
Une banderole réalisée par une plasticienne chilienne sera accrochée à l’extérieur
La chanteuse de rap Rhavia
Bato Loko sur les Zapatistes du Chiapas
La chanteuse ivoirienne Mahéli Bah originaire de Duekoué
Danses Tamoules
Table ronde : Les femmes dans les mouvements d’émancipation des peuples et après ?
Nom de l’organisatrice : Fatou Mahine
Structure organisatrice : Halte aux Génocides-mémoire et justice (menbre de La Plateforme Panafricaine)
Type de manifestation : débat
Thème de l’action : le lourd tribut payé par les femmes africaines et tout récemment les femmes ivoiriennes dans ces luttes d’émancipation.
Lieu : Salle Jean Dame
Date : 8 mars 2012
Horaire : 18h30-22h
Intervenante : Odile Tobner (écrivain et universitaire française, ex-présidente de Survie)
Artistes : Mahéli BAH, chanteuse, Komandant SIMI-OL, rappeur.
Samedi 10 Mars PAROLES URBAINES à MAINS D’OEUVRES ST OUEN
Projection de courts-métrages, restitution du travail réalisé par les jeunes d’Ile de France sur l’héritage du colonialisme, suivi d’un concert de musiques urbaines
16h : « Ecoles pour immigrés ? » par le Conseil Local des Jeunes d’Aubervilliers (présentation, projection micro-trottoir, débat)
17h30 : Projection des clips du collectif Stop le Contrôle au Facies réalisés Ladji Real
19h : CONCERT :
Isma, Urgence, Colonie Malscène, Ché ché…
Poing Commun / 93 Kartel
Coart Arkoman
Guérilla Urbaine
Première Ligne
1ère LIGNE :SKALPEL E.ONE D.J.AKYE
3 personnalités du rap hardcore : deux Mc’s Skalpel du groupe La K-Bine et E.One de Eskicit, et un Dj, Akye, fondateur du site/label BBoyKonsian. Voulue comme une formation de combat, Première Ligne, c’est un son brut et lourd aux multiples influences (soul, rock, reggae mais aussi classique, électro plus sombre), des textes violents, poétiques, toujours lucides et sans concession, une démarche intègre et indépendante. Mais aussi, et peut être surtout, une énergie révoltée, comme une déclaration de guerre à la société de contrôle totalitaire et marchande, toujours aux côtés de ceux qui souffrent et qui résistent, toujours en Première Ligne.
Skalpel sort son premier disque en 1999 avec La K-Bine qui tire son nom d’une cabine téléphonique de la cité des 3000 à Aulnay sous Bois où il grandit.
Fils d’immigrés politiques Uruguayens, la vie et l’œuvre de Skalpel constituent un nœud sans précédent de luttes et d’histoire politique. Passionné de lecture il entame une activité consacrée à la littérature.
E.One devient le rappeur du groupe Eskicit au début des années 2000. Artiste engagé, dérangeant, il prône la nécessité de créer pour survivre à un monde qui n’existe déjà plus, une machine enrayée qui s’agite sur des chimères. Il développe ainsi à travers ses chansons une sensibilité ultramoderne mêlant poésie guerrière et mythologie urbaine:l’errance, la route, l’engagement révolutionnaire.
Akye Fin des années 80, il découvre les premières émissions Hip-Hop et devient un acteur de cette culture. Ne se retrouvant plus dans la production ni les médias marchands il fonde a en 2005 son propre média alternatif : www.bboykonsian.com. Il se lance alors dans la production de disques et produit les disques de La K-Bine, Skalpel, Eskicit.
Dans le même temps il devient le Dj de La K-Bine et des tournées L’utopie n’est pas un rêve et Rap Red & Black et animateur de l’émission de radio Frontline sur Fréquence Paris Plurielle (F.P.P 106.3 FM). BBoyKonsian devient BBoyKonsian éditions, une passerelle entre rap et littérature, une référence de la contre culture française.
COART ARKOMAN
L’Horreur est humaine, Utopiste Viva la revolucion, Genine, Vichy, Casse toi pauv’ con...
Un artiste engagé dans des combats citoyens et internationalistes.
Coart Arkoman profitera de sa représentation scénique, pour présenter son clip "De Cage en Cage" tourné par Nadir Dendoune.
Musique et Texte de Coart Arkoman / Montage de Sandra Sauron.
Tourné en Avril et Juillet 2011. En Cisjordanie, dans la bande de Gaza, et en Israël ou Palestine historique.
Dimanche 11 Mars - 14h / 18h Salle Jean Dame 17 rue Léopold Bellan Paris 2è
FORUM ANTICOLONIALISTE ET ANTIRACISTE
Organisé par D’ailleurs Nous sommes d’Ici et Sortir du Colonialisme, animé par Denis Sieffert (Politis)
Mardi 13 mars 2012 – 18h30 Siège national du PCF, Colonel Fabien, Paris 19
"50 ANS APRES... QUEL REGARD SUR L’ALGERIE ET SUR LE RAPPORT FRANCO-ALGERIEN ?"
Un regard commun de français et d’algériens (et bi-nationaux) sur l’Algérie et la relation franco-algérienne.
Siège national du PCF, 2, place du Colonel Fabien - 75019 / Métro Colonel Fabien contact : jfath@pcf.fr
Mercredi 14 mars 2012 – 14h30 Siège national du PCF, Colonel Fabien, Paris 19
"LES COMMUNISTES ET LA GUERRE D’ALGERIE".
Siège national du PCF, 2, place du Colonel Fabien - 75019 Paris. / Métro Colonel Fabien. contact : jfath@pcf.fr
Mercredi 14 mars, 19h45 Salle Jean Dame 17 rue Léopold Bellan Paris 2è
LE PRINTEMPS ARABE : QU’EN DISENT LES POETES ?
En partenariat avec l’association le Printemps des Poètes
Avec la participation de Tahar Bekri, Salwa Neimi, Moncef Ouhaibi, Issa Makhlouf et Jacques Darras- Animation : en cours
Entendre l’avis et la parole des poètes des deux côtés de la Méditerranée, sur les questions essentielles de l’émancipation des peuples, la naissance de la démocratie et l’implication des écrivains… Telle est l’ambition de cette soirée de débat et de lecture entre poètes tunisiens, syriens, libanais et français.
Débat – Lecture
Salle Jean Dame
17, rue Léopold Bellan
75002 Paris
M° Sentier ou Les Halles
Entrée libre et gratuite
Réservation au 01 42 96 34 98 ou par mail : scenedubalcon3@aol.com
Samedi 17 Mars
MARCHE SOLIDAIRE DES PEUPLES EN LUTTE, DANS TOUTE LA FRANCE. ORGANISÉE PAR SORTIR DU COLONIALISME ET D’AILLEURS NOUS SOMMES D’ICI.
La célébration du cinquantenaire des indépendances n’a pas mis fin à la politique néocolonialiste de la France où comme ailleurs, la crise économique et sociale s’appuie sur une offensive sécuritaire, xénophobe, islamophobe et raciste pour amputer les droits et libertés démocratiques de toutes celles et ceux qui vivent et travaillent dans le pays. Les propos stigmatisants de dirigeants politiques de la droite et de l’extrême droite, soutenus par des intellectuels et quelques éditorialistes, légitiment et banalisent les pratiques racistes de plus en plus fréquentes parmi les forces de l’ordre, notamment. Les lois et mesures discriminatoires et sécuritaires s’accumulent, encouragées par la multiplication des déclarations qui désignent les immigré-e-s, les sans-papier-e-s, les « musulman-e-s », les Rroms et les chômeurs comme de nouvelles classes dangereuses. Dans cette conjoncture, et au lendemain de la conférence de presse du ministre de l’Intérieur, le pire est à craindre avec l’ouverture de la campagne présidentielle marquée par la radicalisation de l’UMP et la montée des thèses du Front National. Toutes ces dispositions doivent être abrogées, cette politique immédiatement arrêtée et les sans-papiers régularisés. Celles et ceux qui disent incarner l’alternance doivent s’y engager.
50 ans après l’indépendance de l’Algérie et de la plupart des pays d’Afrique, la France et les institutions financières internationales conduisent une politique néocoloniale de pillage des richesses naturelles au profit de groupes financiers, ruinant ces populations dont une partie de leurs forces vives sont conduites à émigrer dans des conditions inhumaines subissant insécurité, clandestinité, rackets, viols etc. Cette politique prédatrice va de pair avec le soutien aux régimes dictatoriaux et corrompus qui participent avec zèle au blocage des frontières d’une Europe-forteresse, où le droit d’asile pour ces persécutés d’ailleurs est restreint comme jamais5
50 ans après les indépendances, les habitants français et étrangers des quartiers populaires, et les jeunes, surtout s’ils sont originaires d’Afrique, sont toujours marginalisés.
Dans ce contexte, il est plus que jamais nécessaire de rappeler les liens entre l’Histoire et l’actualité, entre la violence d’État, le racisme et le néocolonialisme. Voilà pourquoi Sortir du Colonialisme et D’ailleurs nous sommes d’ici appellent toutes celles et tous ceux qui vivent en France, les associations, organisations, collectifs et réseaux à une journée de mobilisation nationale et de manifestations partout en France
A Paris, départ métro Barbès à 14h-arrivée Place de la République
Contre le racisme, les idéologies d’exclusion et pour l’amitié entre les peuples !
Pour en finir avec le colonialisme partout dans le monde !
Pour l’auto-détermination des peuples en lutte pour leur indépendance
Pour les libertés individuelles et collectives ! Pour la solidarité avec les peuples en lutte !
Mercredi 21 mars, 20h15 Cinéma Jean Vigo, Gennevilliers
"LES SACRIFIES" D’OKACHA TOUITA
Pour le 50ème anniversaire du 17 octobre 1961, la ville de Gennevilliers a organisé en octobre 2011 une semaine d’actions publiques : inauguration d’une nouvelle place au nom du 17 octobre 1961 et d’une stèle commémorative en hommage aux victimes algériennes, conférence de l’Université Populaire du 92 avec Benjamin Stora, rencontre/débats des jeunes de Gennevilliers avec des anciens du FLN, exposition à partir des archives municipales, pièce de théâtre à partir d’une création originale.
Pour la commémoration du 50ème anniversaire du 19 mars 1962, la ville poursuit ses actions avec une soirée projection de film et débat le mercredi 21 mars 2012 et une quinzaine dans les écoles avec une compagnie locale de théâtre.
"Les Sacrifiés" d’Okacha Touita
Synopsis : En 1955, Mahmoud, un jeune algérien, est expulsé de l’Algérie coloniale et se retrouve rue Tartarin dans un bidonville de Nanterre où il installe un petit commerce de coiffeur-cordonnier.
Mais la lutte fratricide entre le M.N.A. (Mouvement Nationaliste Algérien) et le F.L.N. bat son plein et Mahmoud se voit peu à peu chargé d’opérations armées au sein du F.L.N. Il va devenir le chauffeur de la voiture du groupe de choc chargé des représailles contre un café du M.N.A.
C’est à cette époque, en 1957, qu’éclate la grève des travailleurs algériens en France et en Algérie. Ce mouvement est largement suivi dans le bidonville. Un meneur est arrêté par la police française sur dénonciation d’un traître. Mahmoud assiste à l’arrestation et l’exécution du traître par les membres du F.L.N. La police ayant investi la Rue Tartarin, il se réfugie à Ménilmontant mais se trouve pris dans une rafle. A la fin de 1959, quand il sort de prison, le M.N.A. est pratiquement éliminé et les autorités françaises ont fait appel aux harkis pour constituer des patrouilles dans les quartiers à forte densité arabe.
Ayant retrouvé d’anciens compagnons, Mahmoud reprend son rôle dans les expéditions sanglantes, cette fois contre les harkis. Mais la violence de ces actions le déroute complètement. On le retrouve en pleine campagne, au pied des Pyrénées, loin de la police et des luttes fratricides.
Il est, de nouveau, arrêté et torturé par la police, ce qui fait basculer sa raison, au point que réexpédié à Paris, il ne reconnaît plus ses amis de la rue Tartarin qu’il rejoint en prison. Quand la joie éclate dans le réfectoire à l’annonce de la signature des accords d’Evian, Mahmoud reste seul, figé dans une attitude de refus, muré dans sa folie…
La projection sera suivie d’un débat animé par Olivier Le Cour Grandmaison.
Cinéma Jean Vigo
1 rue pierre et Marie Curie
92230 Gennevilliers
PROGRAMME BORDEAUX
La semaine aura lieu du 5 au 11 mars avec des action menées par AC Gironde, Aides, la Cimade, le collectif pour l’égalité des droits, le CRAN, RESF 33, Survie Gironde, l’UJFP, coordonnée par D’ailleurs nous sommes d’ici 33.
Lundi 5 Mars
Le Tribunal Russell confirme : Israël est coupable du crime d’apartheid Rencontre-débat animée par Geneviève Coudrais qui était sur place au Cap (Afrique du Sud) pour cette 3ème session du Tribunal sur la Palestine. Lieu : salle des Éclaireurs (proches de la cité de Thouars) à Talence. Distribution de tract sur la cité de Thouars (ZUS, Zone Urbaine Sensible). Soirée organisé par l’UJFP Aquitaine (et Palestine 33 ?)
Mardi 6 Mars
Les apports de l’immigration Rencontre-débat. Lieu : Le Rocher de Palmer. Soirée organisé par la LDH Gironde, l’ASTI Bordeaux, le CRAN Bordeaux et la Cimade Bordeaux
Mercredi 7 Mars
Le contrôle au faciès. Flash mob Événement organisé par le MJS Gironde
20h Emploi et Migration Rencontre-débat. : Salle de 80 places de l’Athénée Municipal. Soirée organisée par AC ! Gironde.
Jeudi 8 Mars 20h
La lutte pour la régularisation de Guilherme Hauka-Azenga ». Projection-débat à partir des extraits du documentaire de Manon Loizeau sorti en 2011, L’Immigration aux frontières du droit. Débat animé par Bertrand Gaudillière, photographe qui a suivi la mobilisation et publié en 2011 à ce sujet le livre Des chiffres, un visage (éditions Libel), et RESF 33. La Maison cantonale. Soirée organisée par le NPA 33 et RESF 33.
Samedi 10 Mars
Projection débat autour du film Françafrique organisée par Survie Gironde à l’Utopia
Autres initiatives prévues en Régions :
Languedoc Roussillon
Gard : Nîmes Alès
Hérault : Montpellier
Midi Pyrénées : Toulouse
PACA
Marseille : La semaine commencera le 21 février avec un hommage à Ibrahim Ali, immigré comorien 17 ans, tué à Marseille par des colleurs d’affiches du candidat du FN, Jean-Marie Le Pen. le 21 février 1995
Initiatives pr évues autour de l’exigence de la libération de Georges Ibrahim Abdallah, de la dénonciation de la réhabilitation des criminels de l’OAS, et sur la Palestine.
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