Une inauguration soulevant polémique
Article du Dauphiné Libéré
La manifestation contre la débaptisation de la « rue du 19 mars 1962 » quelques semaines plus tôt n’aura rien changé. En effet, malgré l’appel de l’ANACR, la FNACA et de l’ARAC, la municipalité a inauguré ce samedi 11 mai l’artère nouvellement baptisée « rue Commandant Denoix de Saint-Marc ». Résistant, déporté, officier parachutiste de la Légion étrangère décoré des plus hautes distinctions militaires mais aussi, l’un des principaux acteurs du putsch des Généraux en 1961 lors de la guerre d’Algérie. Condamné par la France à dix ans de réclusion criminelle, Hélie Denoix de Saint-Marc sera réhabilité dans ses droits en 1978.
« L’histoire officielle tire des enseignements sur la guerre d’Algérie qui ne correspondent pas à la vérité vécue par des centaines de milliers de français. Par cette dénomination nous rendons justice à ces français anonymes ignorés par l’histoire, harkis et pieds noirs abandonnés puis rejetés par la nation qu’ils ont tant aimé », a déclaré Marie-Claude Bompard.
Face à des centaines de personnes, élus, représentants d’associations patriotiques, anciens combattants, et de Blandine Bellecombe, fille d’Hélie de St Marc, la maire a réaffirmé par cet acte sa volonté de « faire perdurer ce souvenir pour les générations à venir » quand « la France a mis du temps à reconnaitre l’héroïsme d’Hélie de Saint-Marc ».
L’hommage aura été grand. Lecture du texte « Que dire à un jeune de 20 ans » d’Hélie de Saint-Marc, succession de discours et dévoilement de la plaque, sous les yeux larmoyants de bon nombre de présents. Tous saluant « plus que l’homme, les valeurs qui ont été les siennes toute sa vie : courage, fidélité, honneur ».
Une foule importante
Toute la nostagie de l’OAS, de l’Algérie Française, des "Paras", de la Légion Etrangère
Quel symbole !!!
Remplacer le nom d’une rue du "19 fmars 1962", commémorant la fin de la Guerre de Libération de l’Algérie par le nom d’un militaire putschiste ayant voulu renverser la République Française, nostalgique de la colonisation