Selon la presse algérienne, unanime, Emmanuel Macron est attendu de pied ferme en Algérie le 6 décembre 2017, et tout spécialement sur les questions de mémoire.
Le président Emmanuel Macron confirmera-t-il la position qu’il avait adoptée quand il était en campagne pour la présidentielle française ? C’est avec dans ses bagages la phrase choc – "La colonisation est un crime contre l’humanité"– prononcée lors de sa campagne électorale, qu’Emmanuel Macron arrive à Alger ce mercredi 6 décembre...
Un long article de El Watan (voir) établit la liste des principaux points pour lesquels les Algériens attendent que la France réponde enfin.
Il est peu probable que le chef de l’État s’engage plus avant, et il est à craindre que les déclarations du candidat Macron seront, hélas une fois encore, contredites par les actions du président Macron. Il suffit de se remémorer les "réponses" qu’il a données que ce soit au sujet de la demande de reconnaissance du crime d’état du 17 octobre 1961 ou de la "disparition" de Maurice Audin, à la suite des lettre ouvertes qui lui ont été adressées à l’Élysée.
Et un article de Observalgerie complète cette appréciation :
Le président français Emmanuel Macron, élu au mois de mai dernier, effectuera sa première visite en Algérie en tant que chef d’État le 06 décembre prochain. Il sera notamment accompagné de la première dame française, Brigitte Macron.
Selon des sources concordantes, le président français atterrira le 06 décembre prochain à 10H00 à Alger, où il sera accueilli par le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah. Le président français effectuera ensuite un passage par la rue Larbi Ben M’hidi (ex rue d’Isly) avant de se diriger en compagnie de son épouse à la Fac centrale d’Alger, a-t-on appris des mêmes sources. (1)
Le président français devrait s’entretenir ensuite avec le premier ministre Ahmed Ouyahia, avant d’être reçu par le chef de l’État Abdelaziz Bouteflika et de reprendre l’avion aux environs de 23H00 en direction de la capitale qatarie Doha.
Ainsi, la visite d’Emmanuel Macron sera relativement courte, et le président français ne devrait par conséquent pas s’exprimer sur des questions importantes telles que le passé colonial de son pays en Algérie ou encore les droits des immigrés algériens en France.
(1) A cette occasion reprendra-t-il cette phrase exprimée à Toulon "Je vous ai compris" à l’attention des nostalgiques de l’Algérie Française. C’est dans cette rue que le 26 mars 1962, suite à une manifestation organisée par l’OAS qui voulait remettre en cause le cessez-le-feu une semaine avant que cette organisation terroriste faisait tirer sur les militaires français : bilan d’environ 70 morts
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