Le 30 mars, j’adressais une lettre ouverte à Jean-Luc Mélenchon. Hélas, le scénario prévisible s’est opéré.
Pourtant, malgré mes extrêmes réticences, au tout dernier moment (en allant au bureau de vote j’étais encore très hésitant) je me suis décidé à voter JLM. En effet, en espérant que, peut-être, selon les sondages annoncés estimant un mouvement favorable à France Insoumise qui allait peut-être l’amener au second tour, je n’ai pas voulu prendre le risque d’une responsabilité de ne laisser que la droite se qualifier.
Le résultat est sans appel :
en additionnant le total des voix de Jean-Luc Mélenchon, celui de Benoit Hamon et celui des électeurs qui ont voté Macron, de peur de voir le duo Fillon / Le Pen il est clair qu’un candidat de gauche aurait été qualifié, et donc très certainement élu au second tour.
le refus obstiné de tout dialogue de Jean-Luc Mélenchon pour obtenir une candidature unique de (réelle) gauche a éliminé l’espoir de progrès social à court terme.
Quelle responsabilité face à l’histoire !!! Cet aveuglement, ce sectarisme resteront une trahison du mouvement populaire, aussi grave que le renoncement de la sociale-démocratie aux engagements pris.
Le 7 mai il n’y a donc pas de choix, seul le bulletin Macron est possible, non pas pour un soutien, mais pour éviter une catastrophe encore bien pire.
Reste maintenant la phase capitale des élections législatives. Il est peu probable que Macron obtienne une majorité absolue et il devra donc composer... Il est encore possible, au vu des scores constatés ce 23 avril, de pourvoir obtenir une majorité de gauche au parlement, encore faut-il d’ici là un dialogue volontairement constructif entre les différentes composantes. C’est le seul moyen de combattre la politique de droite que Macron et ses alliés voudront mettre en œuvre.
Restons optimistes, utopiques, c’est le seul combat estimable, porteur d’espérances.
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