Fatima BENASCI-LANCOU en témoignant, faisant témoigner des Harkis, a permis un autre regard sur ces victimes du colonialisme.
Je ne peux que recommander les livres de Fatima Besnaci-Lancou qui permettent de mieux cerner la diversité des situations, et le calvaire de beaucoup de ces hommes, de leurs familles...
Le premier qu’elle a écrit : "Fille de Harki" aux éditions de l’Atelier, c’est en réaction aux propos du président algérien Abdelaziz Bouteflika qui s’exprimait le 16 juin 2000 en traitant les harkis de "Collabos". Elle qui a tant souffert dans sa jeunesse, au sinistre Camp de Rivesaltes, a voulu raconter son enfance et cette révolte.
Puis dans deux autres livres "Mères Paroles blessées" (préfacé par Claude Liauzu) édité chez Zellige et "Treize Chibanis harkis" aux éditions Tirésias (Préface de Gilles Manceron et Postface de Amar ASSAS) elle donne la parole à ces parents, sur leurs engagements, leur vie, leur souffrance...
En février 2008 sortait en coopération avec Gilles Manceron "Les Harkis Dans la Colonisation et ses suites" aux "Éditions de l’Atelier", préfacé par Jean Lacouture.
Tout ce travail éclaire cette complexité des situations vécues par les harkis et les conséquences, encore aujourd’hui sur leur vie, celles de leurs enfants...
C’est un autre éclairage que celui partisan, soutenu par les nostalgiques de l’Algérie Française qui continuent à instrumentaliser la difficulté de vie de ces victimes de la colonisation, leurs souffrances.
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