Henri POUILLOT
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Le coronavirus macroniste
Article mis en ligne le 22 mars 2020
dernière modification le 26 janvier 2021

par Henri POUILLOT
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Certes, ce virus, jusqu’alors inconnu, inquiète : pas de réel traitement pour lutter convenablement contre lui, un développement important. Les décès concernent majoritairement des personnes âgées, vulnérables, souvent déjà atteintes de pathologies lourdes...

Mais, cette péripétie met en lumière toute la nocivité du néolibéralisme au pouvoir.

Déjà dès le début du quinquennat de E Macron tout le personnel hospitalier tirait la sonnette d’alarme en demandant des moyens, pour sauver le système de santé mis danger par les restrictions budgétaires (suppression de lits, fermeture de maternités, manque de personnel, conditions de travail fort dégradées...). La réponse du pouvoir, lors de cette manifestation du 2 octobre 2017 devant le siège de l’assistance publique-Hôpitaux de Paris, exprimant cette urgence fut la répression : cette photo montre comment la police répondit à ces justes revendications par l’usage massif de gaz lacrymogènes.

Pire, si l’on peut dire, les grèves des urgentistes, des chefs de services... n’ont pas été entendues et les coupes budgétaires se sont poursuives, accentuant la dégradation du service hospitalier, de santé. Et le recrutement et les conditions d’installation des médecins, spécialistes ou généralistes, provoquent des déserts médicaux inquiétants. Cette conception de gestion de la santé dans une optique de rentabilité financière ne peut que générer le fiasco que l’on constate de plus en plus.

Les propos du Président de la République, ce lundi 16 mars, rendant un vibrant hommage « à ces héros en blouses blanche » sont proprement insultant pour ces soignants : en effet, dès qu’il est élu il fait organiser une répression à leur encontre, et continue, par les mesures prises par son gouvernement, à aggraver encore la situation. Cette déclaration frôle l’imposture tellement le mépris fut sa seule réponse ces dernières années

On constate que les hôpitaux risquent fort de ne pas être en mesure de pouvoir accueillir tous les malades ayant besoin de réanimation. Certains vont être contrains de faire des choix entre les gravités des situations, et ainsi condamner des patients qu’ils ne pourront correctement soigner, leur donner toutes les chances de pouvoir guérir. On peut constater que les choix budgétaires, dans cette conception néo-libérale de gestion de la santé, le manque de stocks de masques, de gel hydroalcoolique (1),... a eu, a encore, un impact sur la propagation de l’épidémie

Pour toutes les pandémies précédentes (grippe H1-N1, grippe espagnole, Ébola, peste, sida, choléra,...) ce furent souvent des centaines de milliers de victimes au plan mondial : pas de traitements, pas de mesures concertées pour freiner leur développement... A l’étape où nous sommes, il semblerait que cette pandémie s’avère moins catastrophique que certaines de ses cousines antérieures, et les politiques vont se vanter que c’est grâce aux mesures prises pour en limiter sa progression !!!

Oui, nous pouvons dire bravo à tout le personnel soignant pour les efforts sensationnels qu’ils fournissent, mais ils ne devraient pas être des « héros » mais des professionnels qui ont choisi pour la plupart ce métier par vocation, reconnus comme tels, pas méprisés par le macronisme pendant des années qui refusait d’entendre leurs justes revendications et encensés quand leur abnégation force l’admiration générale.

Une fois cette crise terminée, il va bien falloir débattre pour évaluer de quels services publics la France a besoin, dans le domaine de la santé en particulier : établissements hospitaliers, médecins (spécialistes, généralistes...), infirmiers, personnel soignant, professions paramédicales, établissements spécialisés comme les maisons de retraites, les EHPAD... Il faudra aussi réfléchir et mettre en œuvre les moyens nécessaires dans l’éducation, les transports, l’information, la justice... Cette crise démontre aussi que la conception financière du système de retraites, voulant remplacer les acquits du programme du CNR (Conseil National de la Résistance) doit être abandonné définitivement, au plus vite.

Cette crise démontre que l’HUMAIN devrait être le seul fil conducteur de toute politique.

(1) Un exemple : ce manque de gel a très certainement été une aubaine pour certaines entreprises qui en ont profité : j’ai eu beaucoup de mal à m’en procurer (comme beaucoup de monde, malgré les recommandations justifiées), j’ai pu avoir à ma pharmacie habituelle 100ml pour 4,50€ (soit 45€ le litre) et encore, en apportant mon propre flacon !!!

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