Henri POUILLOT
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L’Elysée, L’Armée, l’OAS
François Hollande ne donne pas des gages qu’au patronnat
Article mis en ligne le 15 janvier 2014

par Henri POUILLOT
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Un article du Monde international du 15 janvier 2014 me fait réagir

Voici l’article du "Monde International" de Nathalie Guibert

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L’armée française change de tête. Atteint par la limite d’âge, l’amiral Edouard Guillaud cède sa place de chef d’état-major des armées à son numéro deux, un « terrien », le général Pierre de Villiers, 57 ans. Ce cavalier, qui a commandé le régiment de chars de combat de Mourmelon, était le major général des armées depuis trois ans.

La décision a été inscrite à l’ordre du jour du conseil des ministres de mercredi 15 janvier. L’amiral Guillaud doit pour sa part poursuivre sa carrière à la tête de l’ODAS, la société chargée des ventes d’armement entre la France et l’Arabie saoudite, où il remplacera un autre amiral.

La continuité est donc de mise, du moins dans l’affichage. Le président de la République — qui est le chef des armées selon la Constitution — a fait un choix de compétence, disent les spécialistes de la défense. Le général de Villiers, né en Vendée comme son frère cadet, l’homme politique souverainiste Philippe de Villiers, est un planificateur et un analyste des moyens : il a accompagné toute la préparation de la loi de programmation militaire 2014-2019 auprès du chef d’état-major et saura répondre au pouvoir politique au moment où les trois armées encaissent les chocs des réductions d’effectif. François Hollande avait déjà choisi de maintenir l’amiral Guillaud, qui venait de l’Elysée et avait été nommé par Nicolas Sarkozy.

DROITE CATHOLIQUE TRADITIONNELLE

Ancien chef de cabinet militaire du premier ministre François Fillon, le général de Villiers avait été donné gagnant pour le poste de chef d’état-major particulier du président de la République en mars 2010. Il s’était vu in extremis souffler la place par le général Benoit Puga, un légionnaire au profil très opérationnel, à qui M. Sarkozy avait trouvé l’avantage d’avoir été successivement le patron des opérations spéciales et du renseignement militaire.

Les deux plus hauts gradés français choisis par François Hollande sont aujourd’hui des figures assez similaires d’officiers généraux de l’armée de terre, dont la culture familiale est celle de la droite catholique traditionnelle. Le père du général Puga, Hubert Puga, avait engagé son régiment de chars, le 27e Dragons, dans le pustch d’Alger de 1961, et avait ensuite rejoint l’OAS. Le général de Villiers est lui aussi fils d’officier ; Jacques de Villiers, médaillé de la Résistance, a été incarcéré après la guerre d’Algérie pour son implication dans les activités de l’OAS dans l’ouest de la France.

GUILLAUD QUITTE UNE INSTITUTION « FRAGILISÉE »

« Ce sont des officiers généraux très compétents à n’en pas douter. Mais les équilibres choisis par Hollande ont un côté “Mitterrand et l’OAS” », commente un expert de la défense classé à gauche. « On peut caricaturer en disant que l’on a les francs-maçons au cabinet du ministre et les cathos dans la haute hiérarchie militaire. »

L’amiral Guillaud quitte une institution qu’il a lui-même décrite comme « fragilisée » par le trop-plein des réformes engagées depuis 2009. Il se voit accorder d’avoir bien préparé les dernières opérations militaires françaises, Libye, retrait d’Afghanistan, Mali. Mais si les politiques saluent sa souplesse, les militaires l’accusent de faiblesse… pour avoir accepté de trop grandes réductions de moyens et d’effectifs (suppression de quatre-vingt mille emplois prévue entre 2009 et 2019).

En outre, les prérogatives du chef d’état-major des armées viennent, au nom d’une meilleure performance du ministère de la défense, d’être rognées au profit des grands adjoints civils du ministre – le secrétaire général pour l’administration, le délégué général pour l’armement et le directeur aux affaires stratégiques. Son successeur arrive à l’heure de la mise en œuvre de ces réformes difficiles.

P.S. :

Cette information m’inspire plusieurs réactions
Tout d’abord, cela rappelle que même si le père de François Hollande n’était pas membres de l’OAS (1) le locataire actuel de l’Elysée continue de donner des gages aux nostalgiques de l’Algérie Française, de l’OAS.
La politique militaire, comme celle vers le MEDEF, est en ligne droite, similaire de celle du sarkozisme défendant la droite décomplexée.
Je rappelle plusieurs points figurant sur mon site :
- La caution de fait, à Théo Balalas à Marseille
- La réponse de son conseiller ABO (maintenu au même poste après le départ de Sarkozy) trouvant "normal" d’honorer un ex-putschiste, ex-OAS condamné à mort par contumace pour ses crimes au sein de la caserne de Pau, à ma lettre ouverte du 2 septembre 2012 est aussi significative,
- Son voyage en Algérie, son refus de prendre position face aux crimes commis pendant la colonistion et tout particulièrement la Guerre d’Algérie...

(1) une polémique existe à ce sujet s’il participait ou nom à ce réseau, mais il ne cachait pas ses sympathies pour cette organisation terroriste, criminelle. Il fut candidat de l’extrême droite en Normandie

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