Ce révisionnisme se manifeste aujourd’hui de plusieurs façons :
une volonté de considérer que le colonialisme a eu des aspects positifs.
mais la plus importante, et la plus grave sans doute, c’est la volonté de réhabilitation de l’OAS comme un mouvement "légitime" de défense de l’intégrité du territoire Français en considérant l’Algérie comme Française et aussi en voulant "honorer" comme des victimes ceux qui ont été condamnés pour leurs meurtres commis lors des nombreux attentats ou leurs tentatives de sédition.
quelques villes honorent des personnages qui ne le méritent pas comme d’anciens officiers responsables de crimes contre l’humanité, ou ayant tenté de renverser la République Française.
Un sigle presque oublié, sauf pour ceux, qui y ont été confronté, dans les années 1960. L’OAS C’était l’Organisation Armée Secrète.
L’OAS s’est constituée en 1961, et a développé son action à partir du Putsch manqué d’avril 1961, avec un slogan : "l’Algérie Française". Elle commettra des milliers d’attentats aussi bien en Algérie qu’en France aussi bien contre les personnes que contre les biens. C’est cette organisation qui innova en organisant des attentats aveugles en utilisant pour la première fois de l’histoire des voitures piégées, bourrées d’explosifs. Son action était basée sur le terrorisme et les crimes racistes comme les "ratonnades" ces "chasses" aux "bougnoules" aux "ratons", et à ceux supposés les aider ou les soutenir, donc des suppôts du FLN.
Quatre personnages ont une responsabilité particulière :
Roger Degueldre a constitué les commandos "Delta", escadrons de la mort auxquels il ordonnait les attentats à commettre. Il dirigea le commando Delta 1 qui assassina les six inspecteurs des Centres sociaux éducatifs parmi lesquels l’écrivain Mouloud Féraoun, le 15 mars 1962. Il était lieutenant, il a déserté, il a été condamné à mort pour sa responsabilité aux multiples meurtres, il fut fusillé.
Jean-Marie Bastien-Thiry, colonel déserteur, a organisé en particulier deux attentats contre le Président de la République et son épouse le Général De Gaulle. Condamné à mort, il sera fusillé.
Albert Dovecar (sergent) et Claude Piegts, deux légionnaires déserteurs, membres de cet odieux réseau Delta 1 ont participé en particulier à l’assassinnat du Commissaire central d’Alger Roger Gavoury le 31 mai 1961. ils ont été condamnés à mort et fusillés.
Ce sont ces personnages qui sont présentés comme des héros à honorer par l’ADIMAD-OAS, et ce, pour leurs meurtres orchestrés contre les représentants de la République Française. Cette association qui revendiquait (sur son site internet en 2007) 928 membres dont 756 anciens détenus pour leurs activités factieuses, les vénère, malheureusement souvent avec le soutien de maires, députés et même ministres de la République d’aujourd’hui.
L’OAS est responsable de près de 3.000 morts et de dizaine de milliers de victimes.
Ceci est un exemple du courrier reçu par un militant du PCA (Parti Communiste Algérien) à Alger : c’était sa condamnation à mort envoyée par la poste, suivie de la traque pour l’assassinat. Heureusement que pour lui, elle n’a pas abouti.
Dans le chapitre relatif aux divers aspects relatifs à la Guerre d’Algérie, un complément est donné sur l’OAS dans la période 1961/63, et en particulier avec le Putsch.
Dans ce chapitre du site, je veux montrer comment cette mouvance réapparaît aujourd’hui avec très souvent les complicités politiques de la droite, de l’extrême droite, et même une certaine tolérance du parti socialiste. Essentiellement depuis 2002 cette mouvance resurgit au grand jour, dans le sillon de ce bouillonnement de la remontée de vouloir réhabiliter le colonialisme, ou pour le moins s’en arranger. Ses adeptes de cet ancien terrorisme osent pavaner avec trop souvent une complicité officielle bienveillante.
Sources d’informations
Quelques textes et photos proviennent des sites : Adimad-OAS, des Cercles Algérianistes divers, Pieds Noirs, "Algérie Française", voir pro OAS... mais maintenant très largement complété par le résultat de mes recherches, de mes "pèlerinages" dans ces villes qui déshonorent l’idée de la République Française, et de l’envoi d’amis...
J’ai fait une page par Ville où sont rendus des "hommages" :
soit aux généraux putschistes ayant dirigé d’OAS pour renverser la République
soit aux terroristes de l’OAS présentés comme des martyrs
soit à d’anciens responsables OAS "vénérés".
soit à l’idée nostalgique de l’Algérie Française, où fleurait bon le colonialisme.
soit à des officiers responsables de crimes contre l’humanité.
Cette liste n’est pas exhaustive, pour certaines je n’ai pas encore d’illustrations. Un certain nombre d’informations proviennent de divers sites proches de cette mouvance OAS, animée par l’association ADIMAD-OAS (ou de leurs sites "amis", référencés comme tels)
N’hésitez pas à me donner des compléments d’informations, me faire parvenir des photos permettant d’illustrer des textes...
Mais déjà, avec cette liste, les visiteurs de ce site peuvent avoir une petite idée de cette nauséabonde publicité à des idées racistes, xénophobes, à la mise en œuvre d’une forme d’apologie du crime contre l’humanité véhiculé par ces dangereux personnages.
Avant 2002, il y avait environ une quinzaine de villes qui "honoraient" "l’Algérie Française" et les symboles de l’OAS, maintenant, ce sont plus de 40 villes où l’on trouve des stèles, des plaques de rues... Dans les premières années, c’était essentiellement dans les départements du pourtour de la Méditerranée, là où une forte implantation de Pieds-Noirs s’était concentrée, et principalement dans des villes marquées très à droite, Aujourd’hui, il y a essaimage sur tout le territoire, et même dans des villes dirigées par une majorité de gauche.
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