Henri POUILLOT
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Garches (92) Commandant Bazin
Article mis en ligne le 22 juin 2010
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Ce commandant, déserteur, est mort le 9 avril 1962, pendant son activité au sein du maquis de l’Ouarsenis, lors d’un accrochage avec le FLN.
Il est enterré dans le Cimetière de Garches (92), et depuis quelque temps, un "hommage" lui est rendu sur sa tombe chaque année.
Que le maire Jacques Gautier, UMP, tolère que de telles manifestations et de tels discours se déroulent dans le cimetière de sa ville, c’est la caution à des outrages aux symboles républicains.

Extraits du Discours de Jean-François Collin sur la tombe de Paul Bazin du 13 novembre 2004.

Notre association, l’ADIMAD, créée à la demande du Général Salan en 1967, défend la mémoire du juste combat des militants de l’Algérie française. Certains de ceux-ci sont allés jusqu’au sacrifice suprême, et bien entendu le Commandant Paul Bazin en est l’un des exemples les plus éclatants.
C’est pourquoi nous avons entrepris l’édification de monuments dédiés à la mémoire et à l’honneur de nos 105 Camarades de combat, si tragiquement disparus lors de notre lutte désespérée pour la sauvegarde de l’unité de la Nation. C’est pour cela que nous avons décidé, quoi qu’il puisse nous en coûter, que les noms de nos morts seraient honorés, publiquement, gravés sur des monuments dans des lieux de souvenir. Paul Bazin y est présent : comme à Théoule, au pied de Notre-Dame d’Afrique, inauguré en 2002, à Perpignan avec sa magnifique stèle inaugurée en 2003, à Marignane, sœur jumelle de Perpignan l’an prochain, et ensuite, pourquoi pas, la Région parisienne… ?
L’hommage que l’ADIMAD à l’honneur de lui rendre aujourd’hui, plus de 42 ans après l’héroïque tragédie dont il fut l’un des principaux artisans, n’est pas à la mesure de la gloire qu’il mérite et qui l’auréole. Nous avons décidé que cette cérémonie devait être discrète pour les raisons que nous savez. Cependant, nous qui sommes rassemblés ici pour célébrer la mémoire de ce grand soldat,... Paul Bazin, Saint-Cyrien, avait adhéré de toute son âme à la devise de sa Promotion baptisée en 1939 : "Pour une plus grande France !". Cette magnifique devise, combien d’officiers la respectèrent-ils, quand, entre l’Honneur et la soupe, il fallut choisir ? Paul Bazin, lui, ne se posa pas de questions, il n’eut pas "d’états d’âme", il respecta son serment.
Madame, chers Camarades, chers Amis, nous allons maintenant dévoiler la plaque qui porte témoignage de notre fidélité au Commandant Paul Bazin, mort dans l’Ouarsenis, pour l’Algérie française.
La gerbe de l’Adimad va être déposée par Giorgio Muzzati et Libert "Bill" Nerucci, deux de ses derniers soldats.
Nous allons maintenant observer une minute de silence puis nous chanterons "Les Africains".
JF Collin - ADIMAD

Discours de Libert Nerucci

Extraits du discours du 13 novembre 2004 :
J’avais fait sa connaissance lors d’une réunion avec le Colonel Gardes, nous avions sympathisé immédiatement. J’en avais gardé le souvenir d’un homme simple, sans esprit politique, qui accordait une grande importance à la parole des hommes. Il était profondément attaché à cette terre d’Algérie où il avait depuis le début de cette guerre fratricide, servi dans plusieurs bleds. Commandant E.M.T. 1 (Etat-major tactique N°1), un Bataillon reformé après la refonte des régiments en Algérie, pour en alléger les structures militaires. Ce bataillon était stationné dans un poste du Sud-est Orléanais au lieu-dit Pont du Caïd, une région proche des monts de l’Ouarsenis. Ce poste était issu du camp Colonel Jeanpierre basé à Zéralda.
J’ai eu le plaisir de le revoir à une réunion avec Roger Degueldre, dans une planque boulevard du Telemly que nous avons du quitter précipitamment, après un coup de téléphone qui nous informait que le quartier allait être bouclé.
C’est par un beau temps clair, que ce mois d’avril, après une longue préparation, pourvu d’un puissant groupe électrogène et de l’armement nécessaire, transporté depuis Alger, que nous avons pris d’assaut pendant la nuit le poste de Moulah-Abdelkader, avec la participation de Mohamed, fils du Bachaga Boualem, qui nous fit ouvrir les portes gardées par des supplétifs musulmans. Nous ne vîmes rien venir, et, nous apprîmes quelques heures plus tard, que la nuit du 9 avril 1962 avait été fatale au Commandant Paul Bazin récupéré par Le Maquis Albert commandé par le lieutenant Giorgio Muzzati, alias Albert 311, qui crapahutait depuis plusieurs mois dans le secteur. Une quarantaine d’hommes du lieutenant Muzzati furent engagés dans un accrochage avec une Kathiba du FLN fortement armée et pourvue de voitures et camions sur lesquels flottaient des drapeaux du FLN. Je rappelle qu’un cessez-le-feu avait été signé, et que les fells se trouvaient dans une zone de regroupement accordé par le gouvernement Français.
Le Général Edmond Jouhaud, écrit dans son livre « Ce que je n’ai pas dit » aux éditions Favard, au sujet du Commandant Bazin et de l’Ouarsenis, quelques vérités qui traduisent l’état d’esprit de certains officiers supérieurs de l’armée Française- qui ne purent se résoudre à abandonner salaires et prestiges de l’uniforme, pour tenir leur serment de maintenir l’Algérie Française. Le Général Jouhaud écrit : « Le chef de bataillon Bazin avait Le commandant Bazin est désespéré, il reste quant à lui, lié par la parole qu’il a donné au Général Salan. Il sauvera l’honneur en rejoignant seul le maquis de l’Ouarsenis en formation. »

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