Évidemment que peu de personnes regretteront le départ, à 95 ans de ce tortionnaire hors normes.

Mais que vont devenir les feuillets qu’il rédigeait en 3 exemplaires (un pour Massu, un pour le gouvernement, et un qu’il conservait précieusement), chaque jour pour consigner ses "exploits". Certes, il n’est pas le tortionnaire qui a assassiné Maurice Audin, mais il savait parfaitement comment cela s’est passé. La version donnée lors de ses entretiens avec Jean-Charles Deniau, aurait mérité quelques précisions, y compris comment l’Armée s’est "débarrassée" du corps.

Les plus hautes autorités de notre pays auraient l’occasion, avec cette disparition, de condamner la responsabilité française d’avoir envoyé ce "spécialiste" (le meilleur selon les propos de Pierre Mesmer) former les militaires du continent américain à la pratique de la torture systématique pour éliminer les opposants...

La disparition de cet odieux personnage ne doit pas pour autant être l’occasion de cesser de rappeler cette triste page de notre histoire coloniale, et que la reconnaissance et la condamnation de ces pratiques criminelles soient oubliées.
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